lundi 11 janvier 2010

S'ennuyer de l'hiver blanc?

J'ai dit précédemment que j'écrirais plus souvent. Mais bon, il faut le temps, quand même... Et je ne suis pas encore retraité, moi! J'ai encore à bosser pour assurer ma pitance! Ce n'est pas comme certains, certaines, dont je tairai les noms mais qui n'en sont pas moins sources d'envie pour nous, ma blonde et moi...

Mais que j'en revienne à notre vie au sud.

C'est janvier, donc, il fait chaud, mais pas trop; il ne pleut pratiquement pas, sauf parfois la nuit, et c’est vraiment un climat propice pour prendre la vie du bon côté. Souvent on m’a demandé si je ne m’ennuyais pas de l’hiver nordique, celui où la neige et le froid dominent. Eh bien pas du tout! Y songer, oui. Mais s’en ennuyer en soupirant, que non! L’hiver frette et blanc «comme un lavabo» (Charlebois dans Dolorès) fait partie de mon histoire, je ne le nierai certainement pas. Mais les tropiques comblent admirablement mon désir (je n’ose parler ici de besoin) de lumière, de ciel bleu et de verdure. En fait, je me souviens avoir aimé l’hiver pour la première fois quand je suis arrivé à Fort-Georges (Chisasibi aujourd’hui) en un début de janvier. La neige bien tassée craquait sous nos pas comme du bois sec et la température se maintenait autour de -30°C. Mais, le soleil était presque chaque jour au rendez-vous dans un ciel limpide (trop froid pour les précipitations). Ça, j’ai aimé. Certes, le froid était paralysant, mais avec de bons vêtements, nous pouvions quand même profiter du dehors et de cette belle lumière hivernale, si courte qu’elle fût.

Par la suite, quand nous nous sommes installés dans notre niche forestière, nous avons retrouvé la neige blanche, le froid sec et l’indéniable beauté des paysages remodelés par la neige. Quelle beauté, mes aïeux! Et les tempêtes… Sur la route, en voiture, c’est un cauchemar; mais en forêt, c’est féerique, et croyez-moi, le mot n’est pas trop fort! Bref, l’hiver blanc, c’est vraiment bien. En autant qu'il ne s'étire pas interminablement, comme c'est le cas au Québec...! Et puis y’a l’hiver des villes, dont vous connaissez la couleur dominante et qui n’a rien à voir avec l’hiver blanc… Tout compte fait, donc, mieux vaut s’expatrier sous les tropiques et profiter tout doucement de ce qu’offre ce climat, et tant pis pour l’hiver blanc. Quant aux bouffées de chaleur de ma blonde que ce climat n’arrange en rien, eh bien on fait avec, comme on dit en langue ordinaire.

Bref, je ne m’ennuie pas de l’hiver blanc, même si j’en reconnais les charmes. Mais le bain de mer en janvier m’apporte toujours la sensation de faire un pied-de-nez à l’hiver-qui-n’en finit-pas-de-nous-faire-chier…

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