mardi 29 septembre 2009

Fin des vacances...


Fin des vacances! Je l’ai déjà dit : les vacances ne sont valables que pour ceux, pour celles qui travaillent. Une fois cette courte période finie, on retourne donc au travail avec plus ou moins d’enthousiasme. Or, pour nous, le retour au travail, c’est aussi le retour dans notre cher pays d’adoption, le retour à cette vie haïtienne que nous chérissons, le retour auprès de ces personnes qui nous sont chères. Comment dès lors ne pas apprécier l’après-vacances?

Certes, il faut se remettre «dedans» : il faut retrouver son fil conducteur, refaire les priorités et reprendre le contrôle de la machine, bref reprendre le boulot où on l’avait laissé, en souhaitant que les rouages n’aient pas eu le temps de se rouiller. Pour nous, tout est en bon état, merci à Claire, notre remplaçante.

Mais il faut tout de même se réajuster. Au pays d’abord. En débarquant de l’avion, la chaleur intense nous rappelle que nous ne sommes plus sous un climat nordique, bien que la température du Québec, ces derniers jours, ait été exceptionnellement douce; puis les décors, les gens, la vie qui défile devant nos yeux accentuent encore le dépaysement et nous font prendre conscience que nous sommes dans cet ailleurs qui nous est maintenant si familier qu’il en devient notre «ici» : nous sommes de retour chez nous.

Mais le retour, si réconfortant qu’il soit à certains égards, n’en comporte pas moins ses inconvénients : les petits problèmes laissés derrière reviennent avec la vigueur du ressort compressé qu’on relâche. Mais on aurait tort de se plaindre. Car ces petits problèmes ne font que mettre en lumière la complexité de la vie ici et le courage de ces gens qui, avec peu, réussissent à la force du poignet à se maintenir à flot (image osée, vous l’admettrez).

Avec tout cela, septembre s’achève, octobre est déjà là et s’ouvre en grand avec la visite de nos chers grands patrons. Nous aurons également le bonheur d’accueillir une équipe d’audioprothésistes venus du Québec et qui nous aideront à revamper notre département d’audiométrie. Et puis il y aura ceci, et il y aura cela, tous ces petits riens qui composent notre vie, qui la pimentent et en relèvent la saveur. Car je vous le demande : y’a-t-il rien de plus insipide qu’une vie de farniente sous les tropiques?