lundi 4 janvier 2010

Comme on fait son lit...


«Comme on fait son lit, on se couche». J’avoue que j’ai mis du temps à saisir le sens de ce proverbe. Je lisais «comme» dans le sens de «puisque», ce qui n’avait pas beaucoup de sens et ne pouvait qu’inciter à ne pas faire son lit… Bref, je n’y comprenais rien. Ce n’est que pas mal plus tard que j’ai compris que le «comme» signifiait en fait «de la façon dont», ce qui commençait à avoir un peu plus de bon sens. Et puis j'ai fini par piger que l’idée du proverbe c’était vraiment de nous rendre responsables des conséquences de nos actions : si le lit est bien fait, on pourra bien dormir; mais s’il est mal rangé, avec les couvertures à l’envers, on risque une nuit de «pitourne» (comme celle que je viens de passer, incidemment).

Tout ça pour vous dire que le format de ce blogue va changer en 2010. J’ai l’intention d’en faire un lit confortable qui me permettra d’y poser mon sac à idées. Ceux et celles qui lisent pourront y glaner ici et là quelques petits renseignements sur notre vie au sud, mais pour l’essentiel, il s’agira plutôt d’une réflexion personnelle—que j’entends bien partager avec vous, cela va sans dire, avec ou sans photo.

Pour je ne sais quelle raison, 2010 m’inspire. Peut-être parce que, comme je l'ai dit précédemment, l’année à venir représente justement l’avenir, ce flou vaporeux capable de changer plus rapidement que le temps au Québec, mais auquel on se prend à croire, fondant sur ce flou des espoirs souvent balayés par le vent de la réalité. Mais comme on le dit si bien par ici : l’espoir fait vivre, alors on espère. On espère que l’année sera bonne, qu’elle sera facile et satisfaisante. On espère que rien ne l’entachera, que les drames seront à la télévision seulement et que tout baignera dans l’huile. Mais à la vérité, on n’en sait rien. On ne sait pas ce que l’année nous réserve et j’avoue pour ma part que je suis bien avec ça. Un peu de piquant fait du bien de temps en temps. Mais pas trop…

Trois ans déjà ont passé depuis notre arrivée dans ce coin du pays. C’est que le temps passe, qu’on le veuille ou non! Le temps coule, en fait, comme une rivière : pas toujours de façon rectiligne, pas toujours à la même vitesse, pas toujours avec la même profondeur, le même débit, la même turbidité, et c’est précisément ce qui en fait son attrait. Et nous, chétifs débris flottants, nous sommes emportés sur la rivière du temps. Vers la mer. Vers la mort. Vers l’absorption totale avant que se poursuive le cycle. C’est-y pas beau ça?

Oui je sais, je m’emballe. Je divague. Je vous sers des métaphores à la «maire de Champignac» (lisez ou relisez les aventures de Spirou et vous allez tout comprendre), maire dont la verve n’a d’égale que son épaisseur. C'est peut-être sous l'influence de l'inimitable et regretté Frédéric Dard, dont les San-Antonio constituent une oeuvre à part entière, totalement disjonctée et donc tout à fait originale. Je sais qu'il n'a pas tellement la cote présentement, mais bon, on s'en fout: San-Antonio, c'est au-delà des modes et des caprices. C'est du grand crû, croyez-m'en... Et voilà pour ma petite chronique littéraire personnelle. Y'en aura d'autres, dites-vous bien. Lire est ici un passe-temps majeur (il l'est partout, en fait), et j'entends bien vous en parler quand la chose me dira. Quant au reste, eh bien, on verra. Quoi qu'il en soit, la fréquence de mes «postings» devrait augmenter quelque peu. Mais là encore, je ne vous fais pas de promesses: on verra...

Voilà. Encore une fois, bonne année à tout le monde et c'est sincère...

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