mardi 28 avril 2009

Tranquille avril


Nous voilà encore une fois à la fin du mois. Pas du même, bien sûr, ce serait trop beau et trop facile! Mais déjà du quatrième mois de 2009. Le tiers de l’année qui vient tout juste de commencer est déjà derrière nous. Tempus fugit, comme disait Apollon-de-culotte…

Toujours est-il qu’avril a été assez occupé, assez pour que je remette sans cesse la tâche pourtant amusante de déblatérer un peu sur notre vie au sud. Procrastination, dites-vous? Oui, je l’avoue, c’est bien le mot qui convient. Et le pire c’est que, en cette fin d’avril, je n’ai pas à proprement parler de thème à vous présenter. Avril fut, sous ce chapitre, plutôt tranquille. Ce que je vous offre donc, n’est pas un texte thématique, mais plutôt un petit rappel. Où nous sommes, ce que nous faisons, où nous allons et notre désir de continuer la route parfois jonchée de trous qui est celle de notre périple haïtien tout cela reste toujours de saison, n'est-ce pas? Ici, tout est tellement relatif, l’essentiel est que la bière soit bien fraîche et le vin, gouleyant. Le reste, on fait avec.

Donc, nous travaillons toujours, mais pas à en mourir, la compagnie est bonne et la variété est là. Quand s’amorce le jour, nous avons bien quelques projets, mais la mécanique haïtienne a ses propres lois auxquelles il faut bien se soumettre, et qui altèrent sensiblement le plan de la journée. D’où l’intérêt de ne pas faire de plan trop précis ou trop dense. Bondye konnen, comme ils disent…

Ceux qui ont une bonne mémoire se souviendront que l’an dernier, j’ai, entre autres sujets, abordé celui de la cueillette des mangues. Comme je l’ai sans doute déjà mentionné, dans ce pays, les fruits disponibles sont ceux de saison exclusivement. Présentement, c’est la mangue. On n’en trouve partout, de toutes les variétés existantes et pour tous les goûts. Quel fruit, mes amis!

Bien entendu, vous allez me dire que, fruit tropical ou pas, vous connaissez bien la mangue puisque vous pouvez en acheter à votre supermarché habituel. C’est vrai. Mais ces mangues que vous achetez n’ont rien de comparable à celles d’ici. D’après mes savantes recherches, ce que l’on vous propose dans vos supermarchés climatisés, ce sont des ‘Tommy Atkins’, préférées pour leur résistance au transport et leur longue vie sur l’étagère (!) Mais pour le goût et la texture, on repassera! Tandis que la mango fransik que l’on retrouve ici est absolument délectable et je vous prie de me croire sur parole!

La mangue, c’est aussi la manne. Les arbres chargés sont assaillis par le peuple et tout le monde y trouve son compte. En outre, avec les mangues s’amorce le début des pluies qui permettront au jardin de donner, repoussant à plus tard la disette qui n’est jamais bien loin…

Pays pas toujours facile, mais qui offre tout de même ses compensations…