mardi 9 février 2010

Un départ brésilien

 

Déjà 3h30 et je n'ai rien d'écrit! Tempus fugit, comme dirait l'autre (qui est mort depuis longtemps, vous pensez bien...). Bon. Que s'est-il passé aujourd'hui qui mériterait d'être narré? Le départ de l'équipe brésilienne, d'abord. C'était charmant et surtout plein d'humour («...dit le président à son vautour»... vous y êtes?*). Tout le monde embrassait tout le monde (les Brésiliens sont très affectueux, en tout cas, ceux-là) et j'avoue que mon certificat pour accomplissements exemplaires (plastifié) a fait son petit effet. Et pourtant, c'était tellement rien. Mais ils ont apprécié le geste plus que si je leur avais remis à chacun un chèque de $1000. Et puis ils sont partis.

Pas mal de parlotte ce matin au point que je n'ai pas eu le temps de compléter ma comptabilité. Tu parles si ça me fait mal... J'en ai presque pleuré, tiens. (Pour les non-avertis, c'est une BLAGUE!) Mais on essaie de planifier un peu les prochains jours et de voir comment les choses vont s'orienter. Car tout est dans la planification, maintenant. Nous avons toujours un peu de tout, ou, si vous préférez, nous ne manquons encore de rien. Les médicaments pour les patients du séisme nous sont gracieusement offerts par une organisation pharmaceutique (Pharmaciens humanitaires, je pense); les Brésiliens ont fourni une tonne de matériel opératoire et Peter, en association avec Kay Espwa, apporte toujours à manger aux patients et à une partie des employés. Donc, on peut dire que cette extension de notre service habituel ne nous coûte pas gros... et qu'elle rapporte beaucoup, à tout le moins pour les patients.

Les gros chefs viendront la semaine du 22, si la tendance se maintient. C'est du moins ce que j'ai appris aujourd'hui. Ça nous donne donc une semaine supplémentaire de sursis. Une semaine pour consolider nos acquis et préparer le terrain. Pour ainsi dire. Car il y a des projets dans l'air qui mériteraient bien qu'on les enracine, si la mission première de notre établissement est d'aider. Mais vous savez comme moi qu'on dit bien des choses quand on veut bien paraître... Cela dit, tous les spécialistes s'entendent : les besoins orthopédiques vont se multiplier au fil des semaines. Or les endroits manquent et les ressources, encore plus. Vous me voyez venir là? Je ne vais pas trop vite? Eh bien, s'il n'en tenait qu'à moi, notre petit hôpital s'agrandirait d'une branche, fidèle en cela à la théorie de Lamarck (avec laquelle vous êtes tous familiers, je n'en doute pas) qui veut que le besoin crée l'organe. Considérant le besoin, un organe orthopédique ferait bien l'affaire... Évidemment et comme le dit le proverbe, «il y a loin de la coupe aux lèvres».  Quand même, on peut toujours échafauder des plans, non?

Alors voilà, la pierre est lancée dans la mare de votre esprit tranquille. Si l'onde de choc qu'elle crée vous titille les méninges et vous donne des idées, n'hésitez surtout pas à m'en faire part: je suis preneur! (Défaitistes, s'abstenir.)

* La Marche du Président (Vigneault/Charlebois)

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