lundi 8 février 2010

Passent les jours, passent les semaines...

 

J'aurais tort de penser que j'ai le temps aujourd'hui de vous pondre un petit coco. Mais l'appel est là, irrésistible. Sauf qu'aujourd'hui. le temps file. Petit lundi, grosse semaine, je vous l'ai dit l'autre jour, mais ici, ça reste encore et toujours «Gros lundi et bonne petite semaine...» Plein de petits détails à régler, une partie des Brésiliens s'en va demain, un autre groupe arrive bientôt, bref, y'a de l'action.

Tout de même, à défaut d'être co-ordonnée cette action reste ordonnée, de sorte que personne ne perd la boule à faire ce qui doit être fait. Mais ici, on n'est pas dans la distribution de nourriture comme c'est le cas à Port-au-Prince, ni dans la construction d'abris temporaires, ni dans la gestion de camps de réfugiés. Ici, comme je le disais tout juste à cette gentille représentante de la MINUSTAH, nos patients reçoivent à manger trois fois par jour (photo), sont couchés dans des lits propres et confortables, eux-mêmes situés dans des salles ventilées et relativement fraîches. Les toilettes sont relativement propres et nous avons l'eau courante. Oui, oui, je sais, vous allez me dire que je parle d'évidences. C'est que vous oubliez d'où je vous parle. Ici, il faut apprécier chaque jour ce que, dans nos pays gâtés, nous tenons pour acquis. Alors ne m'en veuillez pas de vous rappeler ces évidences car ici, elles ne le sont pas.

Comme vous le voyez, j'erre. Je n'ai pas vraiment grand-chose de neuf à vous rapporter et, n'étant pas journaliste, comme je l'ai souligné à maintes reprises, je ne sens aucune obligation à vous rapporter fidèlement tout ce qui se passe, surtout si ça ne vaut guère plus que le pet du voisin. Et présentement, nous avons comme une accalmie. J'espère juste que ce n'est pas le calme avant la tempête car franchement, nous avons eu notre dose... Mais cette accalmie, si fragile qu'elle soit, s'apprécie d'autant plus qu'elle arrive après la tempête sismique, alors ne me parlez surtout pas d'une autre catastrophe à venir.

Et parlant de catastrophe, nos «gros chefs» arrivent bientôt, tout probablement la semaine prochaine, et il faudra faire avec, que ça nous plaise ou non. Raison de leur visite: c'est leur «temps habituel», et ce n'est pas un vulgaire tremblement de terre qui pourra altérer ce plan... Si ce n'est pas de la régularité, ça, dites-moi ce que c'est! Mais je vous parlerai de cette visite en temps opportun. J'en aurai peut-être rien à dire, remarquez, mais d'un autre côté, qui sait?

Allez! Vous êtes bien gentils et tout et tout, mais pour une raison x, j'ai hâte à la bière aujourd'hui, alors je vous laisse, fidèles lecteurs et surtout, fidèles lectrices et vous invite à me revenir quand bon vous semblera.

1 commentaire:

  1. Lise-Audet Lapointe9 février 2010 à 14 h 13

    Bonjour de Rimouski
    Je vous lis quotidiennement grâce à mon vieil ami Gilbert D'Amours (votre cousin). Et je viens d'apprendre que ma belle-soeur, Marie-Christine Desrosiers est aussi votre cousine. On est tricoté serré ou on ne l'est pas! Votre verve et votre style me ravissent malgré les circonstances que vous évoquez. Depuis 20 ans, je suis en amour avec Haïti et je ne rêve que d'y retourner. À une prochaine peut-être.

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