lundi 22 février 2010

Jour (un peu) spécial


Je vous ai fait grâce de mes habituelles inepties hier. Non, non, inutile de m'en remercier--le cœur n'y était pas, tout simplement. Ni samedi d'ailleurs, d'où cet étalage de malheur que je vous ai servi. De l'autre côté, il est parfois nécessaire de voir le malheur de près pour apprécier son absence. En tout cas, je ne me lance pas sur ce sujet aujourd'hui. Car aujourd'hui, vous le savez tous et toutes, j'en suis sûr, c'est l'anniversaire de ma naissance.

Eh oui, il y a déjà bien longtemps, je naissais. Pas con encore. C'est-à-dire que je ne con-naissais (au cas où vous ne l'auriez pas pigé du premier coup) pas encore la vie. Une tempête de neige exceptionnelle, racontait maman, avec tellement de neige dans les rues que seuls les traîneaux tirés par des chevaux arrivaient à passer et encore, tout juste, vu que les chevaux, ça ne flotte pas trop sur la neige, hein? Quant à leur mettre des raquettes... Mais tu parles si je m'en foutais moi, de la tempête historique qui m'accueillait... Je débarquais dans un monde étrange et j'avais besoin de tout mon petit change pour ne pas piquer ma crise, tellement c'était effrayant.

Et puis j'ai apprivoisé le monde. J'ai appris à ne plus en avoir peur. Enfin pas trop. Même si je lis un roman de Stephen King comme c'est le cas présentement (Dreamcatcher). Mais que de chemin pas facile pour en arriver là...! Tout de même, après 58 ans sur notre bonne vieille planète (qu'on me permette ici une digression: pourquoi certaines personnes ont-elles un problème à dévoiler leur âge? L'âge qu'on a, ce n'est pas une qualité ni un défaut, que je sache : c'est le jalon que l'on plante annuellement pour savoir où l'on est rendu. L'âge est un fait, pas une performance ni une punition, pas une gloire ni une honte! Que j'aie 58 ans signifie seulement que j'ai vécu pendant 58 années en date d'aujourd'hui : rien de plus! Ça ne me rend pas plus fin (ce serait difficile!...) ni plus fou (carrément impossible), ça ne fait pas de moi une personne différente et ça ne mérite pas vraiment le détour. Donc, pourquoi cette phobie de l'âge??? S'il vous plaît, éclairez-moi! Fin de la digression.), après 58 ans sur notre bonne vieille planète, donc, je ne peux pas me plaindre. La vie n'a pas toujours été facile--ne l'est pas toujours--mais se passe quand même relativement bien. En fait et comme le chante Pierre Bertrand: «Moi j'm'en fous, ma blonde m'aime.» C'est déjà pas mal, vous en conviendrez sûrement. Pour le reste, si vous suivez cette chronique un tant soit peu, vous savez que notre vie haïtienne--cayenne pour être exact--se passe plutôt bien, même en ces temps durs. Bien entendu, nul ne sait comment les choses vont tourner, mais en ce jour circonstanciel, les choses vont.

Sauf pour l'arrivée du big boss, évidemment. Vous vous en souvenez, je vous l'avais annoncé. Eh bien au moment où j'écris ces lignes, il n'est pas encore là, mais mon sursis s'achève car il est présentement en route...

Alors je ne vous en dis pas plus. En fait, je vous annonce que, les choses étant ce qu'elles sont cette semaine, je devrai sans doute vous lâcher, du moins momentanément. Donc, je pense vous revenir ce vendredi 26, si Bondye vle (peut-être même avant si l'occasion se présente).

Mon image est plus ordinaire aujourd'hui. Haïti c'est ça aussi!

2 commentaires:

  1. Bon 58e Richard. Content de savoir que vous vous portez bien malgré tout. Comment ça s'est passé avec le Big Boss?

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  2. Comme je ne peux pas te souhaiter une belle journée de fête, j'espère pour toi une 59e année sur cette planète parsemée de bons choix de vie!

    Bisous! Gaétane

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