lundi 15 février 2010

Commentaires sur un autre message


La nouvelle équipe brésilienne vient d'arriver. Quatorze spécialistes. Et quelques nouveaux patients aussi, qui viennent d'un bord ou de l'autre. Alors ça va. Mais ce n'est pas des Brésiliens dont je veux vous parler aujourd'hui, mais plutôt de ce petit message reçu d'une personne qui connaît notre hôpital depuis pas mal de temps et qui s'y intéresse depuis toujours. Je lui ai demandé si je pouvais mettre son message sous forme de commentaire au texte «Mais où sont donc les cas orthopédiques?» et elle a accepté. Cependant et comme elle fait référence à un texte du Nouvelliste, j'ai pensé qu'il était peut-être plus intéressant de commenter son message, un peu comme je l'ai fait hier, mais un peu seulement.

D'abord le message de Jocelyne:
Bonjour monsieur Richard,
Je tiens à vous remercier pour votre site qui nous informe de «la vie au sud» c'est vraiment très intéressant et surtout ça nous montre tout le beau travail que vous faites auprès des gens; vraiment vous êtes gentil de nous écrire vos impressions tous les jours malgré le travail immense que vous avez à faire; c'est touchant de constater qu'il y a des gens qui ont bon cœur et qui ont à cœur le bien du peuple haïtien qui est si courageux et digne malgré tant de souffrances; je pense souvent à vous et à tout le personnel qui se donne entièrement pour soulager cette souffrance et donner un peu d'espoir et de réconfort.
Je ne sais pas si vous lisez le nouvelliste (www.lenouvelliste.com); l'on y parle de Brenda aujourd'hui c'est vraiment bien et je dois vous dire que je suis fière de vous et des gens qui ont travaillé à notre Institut; ça fait du bien au cœur de constater qu'il y a encore des gens bons, courageux et généreux.
Encore une fois merci pour la délicatesse de nous écrire chaque jour.
Mes Respects et Salutations à vous et tous ceux qui ont à cœur le bien et le bonheur de ce peuple que nous aimons.
Pas mal, hein? Avouez que c'est gentil, quand même. Et, ce qui n'enlève rien à la chose, tout à fait vrai. Alors je veux publiquement exprimer à Jocelyne toute notre gratitude pour ce petit message, car il nous a vraiment remonté le moral. Je sais, je sais, parfois je blague, ce qui vous laisse à penser que nous sommes tout à fait relaxes que le moral est au beau fixe. Mais à la vérité, comme un peu tout le monde, nous doutons. Ce que nous faisons nous paraît tellement futile, des fois, tellement vain, à peu près l'équivalent d'un petit seau d'eau jeté sur le sable du Sahara à midi en plein mois de juillet en vue de l'humidifier... Mais je ne veux pas vous dire que nous sommes déprimés pour autant, car ce ne serait pas vérité. Non. Simplement et comme le dit souvent mon ami Onès, nous sommes «entre les deux». D'où la valeur du petit message de Jocelyne. Ça fait du bien que des personnes éloignées de nous en distance, se rapprochent par des mots simples et chaleureux. Des mots qu'on sait vrais. Des mots qui nous touchent, quoi!

Quant à l'article du Nouvelliste, eh bien je vous le suggère fortement. C'est bien de lire d'une autre source ce que je m'évertue à vous raconter de façon parfois lassante, je sais, je sais. Et pour une fois, je n'ai rien à redire quant à l'exactitude des propos tenus. Dans un style qui n'est pas le mien, bien sûr, mais bon, ça vous changera!

Et pendant ce temps, la vie continue et demain, c'est le Mardi Gras, imaginez-vous donc...

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