mardi 23 mars 2010

Le petit train-train


Eh bien notre attente des Brésiliens aura été vaine. Nous avons appris hier qu'ils ne viendraient pas, du moins pas cette semaine, ni la prochaine d'ailleurs. En revanche et si la tendance se maintient, ils seront là dès le début d'avril, et par la suite, chaque première semaine du mois. Ça me paraît un excellent arrangement. Comme ça, nous pourrons planifier les activités, donner rendez-vous aux gens et faire ce qu'il faut pour donner un bon service. Ce qui est important, c'est que nous puissions continuer de traiter les gens qui ont maintenant des plâtres ou des tiges de métal à faire enlever. Car l'orthopédie, c'est presque de la mécanique automobile, si vous voulez tout savoir, et j'avoue pour ma part avoir été assez surpris de voir ces chirurgiens travailler avec des pinces, des clés, des tournevis, des scies et, bien sûr, l'incontournable perceuse électrique! Mais ça, c'était dans le feu de l'action il y a déjà deux mois et demi. Maintenant, c'est le suivi. Moins critique, mais tout aussi essentiel, car personne ne veut rester emplâtre toute sa vie, n'est-ce pas...

Tout ça pour vous dire que le petit train-train, celui qu'on ne pensait pas retrouver avant un bon bout de temps, est en train de se remettre en place. Nos activités quotidiennes reprennent comme avant et nous nous remettons à penser à ce qu'il faut faire pour avancer sans trop de problèmes...

Car les problèmes se suivent et l'on doit s'ajuster. Des fois aisément, d'autres fois, de peine et de misère. Vous apprends-je quelque chose que vous ne saviez pas, là? Pas vraiment, hein? Je m'en doute. Mais il est important pour la perspective que vous compreniez, à titre de lecteurs qui, pour la plupart, êtes quelque part hors de ce pays, que la vie ici est certes différente de celle que l'on vit au Canada, aux État-unis ou en Europe, mais que la mécanique qui la régit est foncièrement la même: des petits problèmes, des plus gros, auxquels on s'ajuste, parfois en les résolvant, parfois en en faisant le tour, tout simplement. Parlant de tour, vous allez dire que je fais vraiment le tour du pot, là, et vous n'aurez pas tort. Ce que j'ai en tête ne se partage pas publiquement. J'aimerais bien vous dire ce qui me turlupine, mais je commettrais ce faisant une indiscrétion. Je sais bien qu'il est maintenant de bon ton de s'ouvrir l'âme en public, de préférence à la télévision, mais je reste persuadé que la décence vaut mieux.

Donc je ne vous en dis pas plus long. Car pour dire vrai, il m'est difficile de poursuivre ce patinage artistique en sachant que l'heure de la bière approche à grands pas. À propos, nous avons trouvé de la Prestige! En fait, ce n'est pas nous, mais notre marchand bien intentionné, M. Léger, qui a sorti de son placard secret une caisse de ce fleuron de la production haïtienne! Avouez qu'on a de la chance!

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