jeudi 1 avril 2010

Poisson d'avril!


Eh bien! Je vous ai surpris, hein? Vous pensiez bien que je vous avais laissé tomber sans mot dire, n'est-ce pas? Allez avouez! Une petite semaine de solitude, et voilà que vous passez à autre chose et me laissez choir comme une vieille chaussette. Eh bien moi pas. Je ne vous laisse pas tomber. Et la petite semaine de pause était prévue, annoncée depuis longtemps et de surcroît, méritée, croyez-moi sur parole. C'est que pour la première fois depuis ce fameux tremblement de terre, nous avons eu de la visite qui nous est chère. Sophie, puisqu'il faut la nommer, la sœur de Chantal et la mienne par adoption, s'est pointée, courageusement il faut le dire, car la cohue à Port-au-Prince, vous n'imaginez pas, les copains...

Car il faut vous dire que, ne pouvant prendre le vol interne qui relie Port-au-Prince aux Cayes trois fois par semaine, il a fallu l'aller prendre à l'aéroport de Port-au-Prince. Or, une partie dudit aéroport a été suffisamment ébranlée lors du séisme pour qu'elle soit inutilisable; on a donc déplacé les arrivées dans un hangar, spacieux certes, mais ô combien bordélique. Toujours est-il que, après deux bonnes heures d'attente, elle a fini par récupérer sa valise et nous avons pris la route du retour. À propos, vous ai-je parlé du terrain de camping qu'est devenu Port-au-Prince? Non? Eh bien j'y reviens un de ces quatre, c'est promis.

Aux Cayes, on respire, le temps est bon et la visite nous change de notre train-train habituel, mais pas trop. La plage, la route, la ville, tout est bon pour une visite curieuse et confortable dans notre pays d'adoption. Chez Sophie, pas de peur, pas d'appréhension, pas de préjugés, rien que le plaisir de découvrir un monde qu'elle apprivoise en y goûtant. Finalement et comme toujours, la semaine aura passé sans qu'on la voit, mais cette fois, dans le confort de la bonne compagnie. Vous demandez si ça fait du bien? Plus que vous pensez, je vous en passe un papier!

Avec tout ça que nos petites affaires quotidiennes se poursuivent. Les problèmes se suivent et se ressemblent, nous horripilent ou nous indiffèrent, plus selon notre humeur qu'en fonction de leur gravité. Et là, comme nous nous retrouvons gonflés à bloc, eh bien vous pensez bien que les problèmes, on les balaie d'un simple revers de la main.

Surtout que, l'avez-vous oublié, aujourd'hui, c'est Jeudi Saint, et donc, dernier jour de cette semaine écourtée puisqu'elle était sainte. Demain vendredi est férié et chômé, pour la raison que vous connaissez tous. Bien sûr, avec la fin du mois hier et, pour nous, la fin de l'année financière, il nous faudra quand même mettre la main à la pâte financière, du moins un peu, mais ce sera sans la pression habituelle, et donc, ce sera presque un congé... Et puis, qu'avons-nous à faire d'un congé après la douce semaine qu'on vient de passer en si belle compagnie?

Allez! Bon Vendredi Saint et Joyeuses Pâques si je ne vous reviens pas avant!

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