vendredi 5 mars 2010

Une autre semaine s'achève

 

Malgré l'attente, la vie continue. Comment pourrait-on faire autrement? On arrête pas de vivre parce qu'un désastre arrive; on s'adapte tant bien que mal. En fait on arrête de vivre quand on meurt, pas avant, que je sache... Donc, la vie continue et les gens s'adaptent. Certains avec plus de succès que d'autres.

Ainsi, les marchandes sont toujours là à faire leur «ti-commerce», vendant qui des friandises, qui des aliments de base, qui des légumes, qui des repas chauds («manje kwit»), bref, tout se vend et tout s'achète, dans des proportions variables. Car personne ne fait de fortune ici: mais au moins, on fait un petit profit qui permettra de nourrir les enfants en fin de journée.

Puis il y a les incontournables chauffeurs de taxi-motos, dont la tâche principale consiste vraiment à dénicher le client potentiel et à s'assurer qu'il utilisera leurs services et non ceux du voisin. S'ensuit souvent des petites querelles de clocher pour savoir qui doit aller avec qui. Mais ça ne va jamais bien loin et après quelques échanges verbaux bien sentis, les choses se tassent et la quête aux clients reprend de plus belle. La course en ville coûte 15 gourdes, soit environ 38¢. À ce prix, l'on comprendra qu'il faudra pas mal de temps avant de faire fortune...

Certains, plus hardis, offrent des services spécialisés, comme la coiffure (photo). Les messieurs aiment bien le style «tèt kale», c'est-à-dire la boule à zéro. Moins de soins, moins d'entretien et surtout, pour les plus jeunes, moins de parasites, notamment les poux. La coupe est assez aisée pour être faite par n'importe qui, en autant que l'on dispose d'une «tondeuse», comme on dit en créole, ou une «gillette», comme c'est le cas sur la photo.

Quant à nous, c'est le marchand de mayi que nous encourageons. Bien évidemment, depuis le séisme, il a monté ses prix: de 20 gourdes (50¢), le mayi est passé à 25 (62¢). Mais même à ce prix, le mayi en vaut la peine, car c'est pas mal bon. Quoi? Vous ne savez pas ce qu'est qu'un mayi? Ô gens incultes! Eh bien pour votre édification personnelle, sachez que le mayi n'est rien d'autre qu'une barre de crème glacée sur bâtonnet (genre fudge), mais au lieu du chocolat, c'est à base de vanille, de coconut et... de maïs, d'où le nom créole de mayi! Et croyez-moi sur parole, c'est vraiment délicieux!

Voilà, je ne vous en dis pas plus long, car aujourd'hui, au cas où vous l'auriez oublié, c'est vendredi, c'est  TGIF et bien qu'il ne soit pas très tard--à peine 16 h 15--, la bière m'appelle et c'est un appel auquel je ne saurais résister. En passant, il n'y a plus de Prestige, mais on trouve d'autres marques, de la Presidente, entre autres, et quand ce sera fini, on pourra éventuellement se rabattre sur la Budweiser...

Petite vie!...

1 commentaire:

  1. "On arrête de vivre quand on meurt."

    Sages paroles s'il en est. haha

    Allez, bon dimanche!

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