vendredi 21 décembre 2012

La fin du monde, quoi d'autre?


Je voudrais éviter le sujet que cela me serait bien difficile. Tout le monde en parle, certains avec le sourire, d’autres non sans une certaine excitation, d’autres enfin avec l’espoir que ce soit vrai : la fin du monde.

J’en ai parlé antérieurement, mais puisqu’aujourd’hui est le jour J, je pense qu’il vaut la peine que j’y revienne brièvement, non pas pour en discuter la pertinence ou le fondement scientifique, mais plutôt pour y mettre mon grain de sel, si modeste fût-il. Arrêtons-nous deux minutes : on parle bien de la fin du monde, c’est-à-dire la destruction totale du monde tel que nous le connaissons, incluant l’humanité dans son ensemble — mis à part quelques survivants, pour leur plus grand malheur d’ailleurs — de même que la vie végétale et animale. La fin du monde, c'est forcément quelque chose de gros, d'énorme. Ce ne peut être un fait isolé que les autres pays regarderaient à la télévision : il faut que ce soit universel. Alors dites-moi donc comment un tel événement dont l’envergure dépasse l’imagination pourrait se produire dans le cadre d’un jour, un maigre petit jour de tout juste 24 heures… Pas évident, hein? Eh bien vous avez tout compris de mes réserves, pour ne pas dire de mon scepticisme...

Je puis vous dire pour l’avoir vécu qu’une catastrophe majeure peut vraiment se produire sans prévenir, comme ce fut le cas du fameux tremblement de terre du 12 janvier 2010 (et non du 10 janvier, comme une journaliste de la Presse l’a écrit hier). Rien ne laissait prévoir cet éternuement géologique qui a mis le pays — la capitale surtout — sens dessus dessous. Oui, c’était une catastrophe, et pas tant pas par l’ampleur de l’événement (7,0 sur l’échelle sismique cela n’a rien d'exceptionnel) que par les désastres qu’il a entraînés. Je sais ce que vous allez me dire : que c’est Haïti, que tout était bâti un brin sur rien et que c’est l’effet domino qui a fait s’écrouler le château de cartes que sont les constructions haïtiennes. Tout cela est vrai. Tout comme il est vrai que les choses auraient été bien différentes si le même séisme avait eu lieu à Los Angeles, par exemple, ou au Japon, là où les constructions sont conçues pour résister à ces grands frissons telluriques. Mais — et c’est là où je veux en venir — vous comprenez alors pourquoi j’ai des réserves pour une catastrophe qui, au cours d’une seule journée, détruirait entièrement le monde, TOUT le monde, et ce, sans aucun signe annonciateur!... Ça me paraît bien difficile à avaler… Je ne dis pas que c’est impossible, remarquez, mais disons que ça me semble très, très, très peu plausible.

Il reste encore quelques heures avant qu’aujourd’hui devienne hier. Nous sommes donc encore dans le domaine du possible, bien que chaque heure qui passe le réduise d’autant. Mais je puis vous affirmer que le spectre de cette fin du monde annoncée ne pèse pas lourd pour moi dans cette journée qui n’en marque pas moins le solstice d’hiver de l’hémisphère nord, un événement astronomique que je considère digne de mention puisqu’il signifie, entre autres, la fin de la croissance de la noirceur et le retour du pendule. Pas grand-chose à l’échelle eschatologique, c’est vrai, mais voir les jours qui rallongent, c’est un peu comme savoir que l'avenir va arriver comme prévu, à l'heure dite et sans roulements de tambour...

Et je trouve ça rassurant... Pas vous?

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