lundi 10 juin 2013

Un anniversaire — encore!


Faire bombance, c’est bien beau, mais arrive le moment où l’on doit retomber sur terre et digérer. Le lundi est un bon jour pour cela. Un jour où tout tourne — pas seulement la terre — et si vous êtes comme moi, vous appréciez toujours qu’il passe et qu’on en vienne rapidement au mardi. Bon. Mais j’en reviens à la bombance, puisque je sais que vous y êtes restés accrochés. En fait et pour tout vous dire, nous n’avons pas fait que ça (je parle de manger, au cas où vous m'auriez perdu), mais disons que les deux jours passés à l’Île à Vache ont été prétexte à cette volupté bachique propre à cette île dont je vous ai déjà vanté les mérites, mérites sur lesquels je ne m’attarderai donc pas. Mais il y a quelque temps, nous avons reçu une publicité nous invitant à un séjour dans l’île; comme d’habitude, nous l’avons à peine lue avant de l’expédier vers la super efficace cyber-corbeille de Windows... Et puis, comme pour nous tenter davantage, l’annonce est revenue nous titiller les papilles et l’anniversaire de ma vieille compagne arrivait à grands pas et… bref vous avez tout compris : nous nous sommes embarqués.

Je l’ai dit : je ne reviendrai pas sur ce que j’ai déjà écrit au sujet de cette île : tout reste vrai, même si, n’en déplaise au grand poète, là, tout n’est pas que «ordre et beauté, luxe, calme et volupté»… Néanmoins, l’endroit est charmant (l’est encore en tout cas), et les deux jours que nous y avons passés nous ont fait du bien. Mais ont également suscité quelques interrogations sur l’avenir incertain de cette petite perle issue de la perle des Antilles (!) qui, comme je l’avais d’ailleurs mentionné, attise les convoitises et les rivalités mercantiles. En un mot comme en mille, l’île est perçue comme la vache à dollars que le pays entend bien traire jusqu’à plus soif ou jusqu’à ce qu’elle se tarisse, ce qui revient pas mal à la même chose, on sera d’accord. Mais bon. Ne vous ai-je pas dit que l’argent menait le monde? Qu’en est-il besoin d’autres preuves?

Mais en regard de l’idée que nous avions de souligner un anniversaire, l’île a rempli ses promesses et malgré son coût prohibitif, nous a fait passer un fort agréable séjour. Et si nous n’avons pas eu le champagne offert gracieusement pour souligner l’événement (à plus de $100 la bouteille, on peut comprendre pourquoi), nous avons tout de même reçu un gâteau de fête avec son épais glaçage (rose bonbon), ses souhaits écrits d’une belle main et ses chandelles qui ne faisaient pas le compte, mais c’était aussi bien comme ça. Bref, notre ami Didier nous a bien traités et nous avons passé du bon temps.

Aujourd’hui, fini le farniente, finie la bombance, finis les bains d’eau de mer et de soleil, le travail est là, nous attend et nous tend ses bras tentaculaires auxquels à partir d’une certaine distance, il devient impossible de résister. Surtout que le pain, sur la planche, ne manque pas, pour des tas de raisons dont la plus évidente est également la plus importante : préparer notre départ vers nos nordiques (non non, je n’ai pas écrit merdiques) horizons. Et oui, je le reconnais, nous avons hâte. Pas vous?

Avec tout ça que ma douce amie a encore vieilli (je ne sais pas où elle met tout ça) et moi, comme toujours, en ai profité pour m’assagir davantage...

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