mercredi 21 mars 2012

C'est le printemps!


À lire les grands titres de l’actualité québécoise ces temps-ci, on pourrait presque croire que c’est Haïti qui s’est transportée au nord…! Surtout si l’on additionne la température exceptionnelle qui prévaut actuellement…! Des températures qui ont de quoi étonner, surtout lorsqu’on les compare aux moyennes saisonnières habituelles, lesquelles se situent autour de – 4°C pour la période, alors disons que ces excès — au-dessus de 20°C — ont de quoi surprendre. Évidemment, personne là-bas ne s’en plaint…! La «grève» étudiante, cependant, bien que pas dangereuse en soi, est un irritant pour bien des gens, et pas juste pour les dirigeants politiques. Remarquez que je mets le mot entre guillemets car comme l’a si bien dit Stéphane Laporte dans l’un des brillants billets, une grève ce n’est pas vraiment ça. Manifestations étudiantes donc, grosses parties de plaisir même, surtout avec le temps qu’il fait; et vogue le navire…

Mais je le redis, ce sont des manifestations qui, si elles finissent par lasser, restent tout de même pacifiques à toutes fins utiles. On ne mettra pas Montréal à feu et à sang pour que les hausses soient revues à la baisse, du moins je ne le crois pas. Tandis qu’ici, lorsque ça éclate, personne ne sait vraiment comment les choses vont tourner. Il s’agit là d’une différence majeure entre nos deux pays et je ne crois pas qu’un seul des manifestants actuels se trouverait à l’aise, transposé dans l’une de ces manifestations dont Haïti est parfois si friande. Alors qu’on me comprenne bien lorsque je parle de situation explosive en Haïti : tout peut arriver. Au Québec, on reste dans les limites du raisonnable, de l’acceptable, et c’est précisément pour cela que les gens acceptent. Remarquez encore que je ne prends pas position pour ou contre les étudiants, non pas parce que je n’ai pas d’opinion sur le sujet, mais simplement parce que je ne me sens pas du tout concerné par la chevauchée estudiantine.

Si je vous parle de manifestation, c’est que nous devions en essuyer une dimanche dernier, mais tout comme celle prévue pour le 8 mars, elle s’est évanouie sans avoir le temps de prendre forme. Personne ne s’en plaint, vous l’avez deviné. Encore une fois, la stratégie du chef de l’État est brillante et porte ses fruits. Je ne le défends pas, remarquez, mais je dois admettre qu’il sait tirer les marrons du feu sans se brûler et ça, c’est déjà admirable, croyez-moi. Évidemment, on est sur une corde raide, le pays est sur la corde raide et tout peut arriver, je le redis, mais entretemps, on avance quand même par petits pas. C’est toujours ça de gagné.

Si bien que le travail se poursuit à peu près normalement — il y a toujours des petits problèmes, ai-je seulement besoin de vous le rappeler — et tout le monde vaque à ses occupations habituelles. Le printemps a fait son entrée annuelle hier, bien discrètement d’ailleurs puisque pour vous, gens du Québec, c’était l’été avant le temps! Reste que cette belle température peut vous aider, habitants nordiques, à comprendre le charme d’un climat serein comme celui d’Haïti, où il fait toujours beau, même quand il pleut. Je parle du climat physique, bien entendu. Car le climat social est tout autre… Mais bon, on prend ce qu’on peut quand on le peut, n’est-ce pas?

Alors bon printemps à tous et à toutes!

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