mardi 6 mars 2012

Ayiti cheri


Vous le savez maintenant, j’aime mieux vous parler des beaux côtés du pays que de sa noirceur. Or, après avoir lu et vu le blogue de notre amie Diane qui revient de Jacmel et dont je vous recommande la lecture, voilà que je tombe sur l’article de Frantz Duval qui réfère à ce clip sur YouTube, lequel est plutôt bien fait, surtout considérant qu’il s’agit d’un travail d’amateur.

Quant à l’article de Duval, il ne tombe pas dans la complaisance et le gratte-bedaine, mais annonce franchement la couleur et dit les choses comme elles sont. Plusieurs détails de l’actualité laissent en effet penser que le mauvais temps pointe à l’horizon et l’auteur le sait fort bien. Mais le pays n’en reste pas moins enchanteur pour autant et le petit clip (4:25 minutes) nous en donne un bel échantillon. Je vous le recommande fortement.

C’est d’ailleurs ce contraste qui est difficile à saisir. D’un côté, le pays merveilleux, avec ses beaux paysages et ses gens chaleureux; de l’autre, des imbroglios politiques interminables et des problèmes sociaux endémiques. Les deux cohabitent et bon, il faut bien le dire, ce n’est pas une cohabitation facile. En d’autres termes, présentement, dans l'état actuel des choses, on ne peut pas avoir l’un sans l’autre et franchement, c’est bien dommage parce que tout le monde, étrangers comme Haïtiens, se passerait volontiers des soubresauts politiques ou sociaux qui secouent sporadiquement le pays. Je l’ai dit et je le répète : il n’y a rien qui empêche Haïti de devenir une destination touristique prisée au même titre que son voisin, la République Dominicaine, ou n’importe quelle autre île de cette partie du monde. Tous les petits pays qui composent les Caraïbes vivent sinon complètement, à tout le moins en grosse partie des revenus du tourisme. Tous, sauf Haïti, bien entendu… Et je vous avoue que c’est triste car tout le monde y gagnerait. Une vraie "win-win situation", comme diraient nos amis américains. Mais nous ne sommes pas encore là…

Pourtant, il suffirait de peu pour que l’engouement des touristes se répande. Quelques visiteurs qui partagent leur expérience haïtienne, un ou deux journalistes qui publient une bonne critique, quelques promoteurs honnêtes et la roue se mettrait à tourner dans le bon sens. Mais pour cela, il faut que les tensions politiques se tassent. C’est une condition essentielle : il faut un minimum de stabilité pour que les gens qui ne connaissent pas le pays puissent y venir et s’y sentent à l’aise. Le reste ira tout seul. Enfin, presque…

Vous allez me dire que vous connaissez la chanson, puisque je vous l’ai déjà chantée à quelques reprises. Mais l’air me plaît et le fond vaut le détour, n’en doutez pas. Et si vous en doutez, eh bien venez vous rendre compte par vous-mêmes et vous verrez si vous n’êtes pas conquis…

Comme le dit si bien mon frérot (celui qui vient de venir nous voir et que je cite ici même si je risque une poursuite pour droits d’auteur) : «J'espère que tout [le brassage politique] restera dans des limites raisonnables, c'est tellement beau là-bas quand les gens sont en paix.»

Que dire de plus? Que dire de mieux?

1 commentaire:

  1. C'est vrai que les images que l'on voit de Haïti ne montrent que son moins beau côté, dont Port-au-Prince. Le Mexique, malgré un taux de violence sans précédent, continue d'attirer les touristes, peut-être grâce à un plan de marketing bien ficelé.

    Si seulement il existait une liaison aérienne internationale avec une autre ville que P-a-P, comme Les-Cayes par exemple, qui, dù à son éloignement géographique de P-a-P, serait parfaite comme point de chute pour le tourisme en Haïti!

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