vendredi 6 janvier 2012

Les Fêtes sont finies


Vous croyez que je vais encore vous parler de l’Éphiphanie, eh bien vous vous trompez. Certes, c’est le bon jour. Et oui, c’est une fête religieuse importante, même si plus personne ne la célèbre. Pas en grandes pompes, en tout cas… Sans doute tout le monde a-t-il atteint son quota de fêtes et de célébrations… C’est bien amusant, comme ça, une fois de temps à autre, mais à la longue on s’en lasse et on aspire au retour à la normale, business as usual, comme disent nos voisins du nord.

L’année débute dans le calme. En fait, la nouvelle dont tout le monde parle présentement, c’est l’annonce du président Martelly concernant le carnaval du Mardi Gras (19-21 février prochain), lequel se tiendra… aux Cayes! Tout le monde s’en réjouit, mais tout le monde admet que ce sera l’enfer! Car on parle ici des célébrations nationales qui, traditionnellement, ont toujours lieu à la capitale. Il s’agit donc d’une première et bon, c’est assez excitant pour qu’on ne parle que de ça, même si l’événement n’aura lieu que dans plus d’un mois! Et ça, pour une fête, c'en est tout une! En fait, on dit du Mardi Gras que c'est la fête la plus importante du pays, c'est vous dire... Mais nous n'en sommes pas encore là.

Quant au reste, eh bien j’ai le sentiment que le message général en est un qui veut aller de l’avant, comme l’illustre fort bien ce texte joliment ficelé de Franz Duval dans le Nouvelliste. Je vous l’ai dit au moins cent fois : les Haïtiens ne sont pas défaitistes, mais plutôt fatalistes. Quand le malheur frappe, ils crient, ils pleurent, ils se plaignent à s’époumoner, mais après on tourne la page et on s’ajuste à la nouvelle réalité. C’est un peu ce que l’auteur invite les gens à faire, deux ans après le séisme historique : tourner la page et aller de l’avant. J’aime particulièrement ce passage :
«Nous devons prendre exemple sur les plus faibles d'entre les faibles, ceux qui avant comme après le tremblement de terre n'avaient rien. Aujourd'hui, ils ont une tente qu'ils rafistolent pour se protéger du froid ou des prochaines pluies. Ils ont trouvé un lopin de terre pour ériger une nouvelle cité improbable. Ils luttent et vivent. Vivent parce qu'ils luttent. » 
Évidemment, vous aurez reconnu, à peine altérés, les propos de Victor Hugo que je vous ai d’ailleurs rapportés en 2011, mais il faut bien admettre qu’ils trouvent ici tout leur sens. Lutter, non pas pour vaincre mais simplement pour ne pas perdre. Il me semble que comme message d’espoir, c’est bien. Ça sonne juste. Et ça augure bien pour le reste de l’année…

Mais bien sûr, tout peu changer, aussi rapidement que le temps qu’il fait. Lequel a d’ailleurs été exceptionnellement frais ces derniers jours, avec du vent comme on en souhaiterait tant en juillet ou en août... Tout le monde s’en est plaint, bien entendu, mais aujourd’hui déjà, le «temps normal» est revenu et le vent est tombé (présentement, il fait 31° C au thermomètre), alors tout baigne.

Tout cela pour vous dire que janvier et l’année 2012, par le fait même, débutent bien. Et le prochain enchaînement — notre belle visite — devrait permettre de poursuivre sur cette lancée, de sorte qu’on sera prêts à entamer février, lui aussi sous l’étendard de la visite, familiale cette fois. Mais je vous en reparle en temps et lieu. Pour l’instant, c’est vendredi et vivement la bière glacée…

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