vendredi 23 décembre 2011

23 décembre



Plusieurs parmi vous connaissent cette chanson de Beau Dommage, évocatrice de Noëls passés, révolus, d'une autre époque : «23 décembre, joyeux noël monsieur côté! salue ti-cul on se r'verra le 7 janvier!» Le 23 décembre était en effet la date butoir de la fin de l'école et du début des vacances de Noël, comme on les appelait alors, lesquelles duraient effectivement jusqu'à l'Épiphanie, le 6 janvier. Donc, oui, l'école recommençait le 7 janvier ou après – jamais avant. C'était donc un beau congé, un congé qui en valait la peine et qui nous donnait même hâte de reprendre les cours lorsque arrivait le 7 janvier.

Aujourd'hui, 23 décembre, pour nous, c'est également congé, mais pour des raisons différentes : il fallait bien souligner les Fêtes d'une façon ou de l'autre et puisque tout le monde s'attend à quelques jours de congé, pourquoi pas maintenant? En fait, nous nous sommes entendus pour deux longs week-ends, l'un de quatre jours (23-24-25-26 décembre), l'autre de cinq (30-31 décembre,1-2-3 janvier). Nous reprenons donc nos opérations «normales» le mercredi 4 janvier 2012, dont plusieurs disent déjà que c'est l'année de la fin du monde...

Cependant et comme je le disais dans mon texte précédent, l'ambiance du temps des Fêtes n'est décidément pas la même sous les tropiques. En tout cas, ici en Haïti. Cela dit, il faut quand même admettre que cette année, l'effort pour souligner les Fêtes est clairement visible, conséquence évidente de l'injection de fonds supplémentaires – les 40 millions de gourdes dont je vous parlais précédemment. Je vous disais, entre autres, que les décorations ici sont habituellement modestes sinon inexistantes. Eh bien cheminant de par la ville ce matin, on pouvait en voir ici et là, et l'effet est, ma foi, assez réussi. Quant à la propreté urbaine, on voit toujours des gens balayer à droite et à gauche et l'activité commence à porter ses fruits. Comme quoi un peu d'argent change parfois le monde plus qu'on le croit...

Et on se prépare...

Les échafaudages qui porteront le prochain spectacle sont en place, les énormes baffles en disant long sur ce qui s'annonce. Car la fête, quelle qu'elle soit, ne se passe pas sans musique, tout le monde sait cela. Or ici, la musique, c'est strictement et culturellement dehors, peu importe le voisinage, peu importe l'heure, peu importe les goûts musicaux des gens que le spectacle n'intéresse pas : la musique prend le plancher et célèbre l'occasion. Il faut en prendre son parti...

Mais pour le moment, toute cette effervescence reste contenue dans cette avant-veille de Noël. L'heure est proche, mais ce n'est pas encore l'heure. C'est demain, la nuit de Noël...

L'heure est plutôt aux vœux de belles Fêtes, remplies de joie et de sérénité. C'est ce qu'on vous souhaite. Oubliez les cadeaux : la paix seule vaut son pesant d'or. La paix et l'amour. L'amour, bien sûr, s'il en reste quelque part dans le monde... 


1 commentaire:

  1. Bien oui, il en reste de l'amour. Non seulement il en reste, mais c'est une énergie hautement renouvelable... Alors, il y en a même plus qu'avant parfois, parce que ça grandit de manière exponentielle cette belle affaire... étonnant et rassurant en même temps...

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