vendredi 22 février 2013

Encore un!

«Bon anniversaire là!» Eh bien merci. Ce sont des vœux qu’on veut simples, banals même, mais qui font toujours plaisir lorsqu’on les reçoit. Pourquoi en serait-il autrement? Se faire souhaiter un heureux anniversaire n’a rien de choquant ni d’insultant, ne part jamais d’une intention de mal faire et n’a jamais de prétention de changer le monde. Un souhait, tout simplement, mais un souhait que l’on choisit de transmettre parce que, au fond, on veut dire à l’autre qu’on pense à lui en ce jour qui l’a vu naître… Personnellement, je trouve ça mignon tout plein et, appliquant la règle d’or éthique, je fais aux autres ce que je voudrais bien qu’ils me fassent et leur transmets assidûment les souhaits de circonstances quand les circonstances s’y prêtent, bien entendu. Alors merci d'avance à tous ceux, toutes celles qui penseront à moi aujourd'hui!

Me voilà donc avec une année de plus dans mon sac à malice. Suis-je plus sage? Suis-je meilleur? Suis-je pluvieux? Non, j’aime toujours autant le soleil! Quant à être plus con, je vous renvoie à la chanson de Brassens qui rend les choses claires, sans équivoque : Le temps ne fait rien à l’affaire, dans laquelle il déclare, sans ambages, «quand on est con, on est con», paroles d’une grande sagesse s’il en est...

L’année qui se termine ici pour moi n’a pas été spécialement marquée : aucun événement majeur, pas de gros lot à la loterie, pas de bataille essoufflante, que des petites choses qui ont rempli notre quotidien sans qu’on le demande, mais qui se sont révélées généralement positives. Une fort bonne année dois-je dire. Bref, j’accuse mon an de plus, mais je ne la condamne pas.

Vous savez que je tiens à ce jalon astronomique, le seul qui me permette de me sentir partie intégrante de cet univers dont nous ne connaissons pas grand-chose sauf que, oui, nous en faisons partie. Mais si modestement, si infinitésimalement qu’on peut parfois s’en penser déconnectés. Il suffit alors d’un vulgaire caillou perdu dans l’espace sidéral et qui vient tout à coup percuter notre planète pour nous faire prendre conscience que non, nous ne sommes pas déconnectés et ce qui se passe dans ce vaste univers nous concerne, même à l’échelle microscopique. Le jour d’anniversaire, c’est le jour de la conscience cosmique. Attention les tordus : je ne dis pas comique, là! Car je vous connais vous les fêtards, les "party crashers", les amateurs de sauteries, de cocktails bien tassés (qui n’ont rien à voir avec les Molotov), un anniversaire, c’est l’occasion en or pour une virée majeure! Mais pas pour moi, merci. Et pas tant à cause de mon âge avancé (!) qu’à cause de ma nature contemplative et dilettante. Si bien que je me contente de l’irremplaçable compagnie de ma compagne et de mes petites tâches quotidiennes avec, derrière, ce vague sentiment que c’est aujourd’hui le jour qui m’a vu naître.

En outre et pour tout vous dire, ce vendredi sera par ailleurs assez chargé — des petites tracas que je vous épargne — et donc, pas vraiment le moment idéal pour se nombriliser et se sentir l’élu du jour… Mais fête ou pas, la valeur historique de l’événement reste indiscutable car c’est bien le 22 février de l’an 1952 que je vins au monde. Impressionnant quand même, hein?

Qu’a-t-on besoin de champagne pour souligner la chose?

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