mardi 11 mars 2008

Faut bien commencer un jour...

Faut bien commencer un jour… Car le projet, en gestation depuis déjà quelque temps, ressemble à une gestation éléphantesque, tiens… Mais là, j’y suis, et bien que je vienne tout juste d’effacer malencontreusement quelques pages d’un texte, ma foi, tout à fait brillant (modestie oblige), je m’introduis.

C’est d’abord pour vous, gens du nord, que j’écris. Je sais qu’il en est parmi vous qui m’ont fait le reproche de ne pas leur donner davantage de ces impressions australes dont je vous ai jadis saturés. Mais la vie au sud ressemble en tous points à celle du nord, température mise à part, bien entendu. Là, je ne veux pas vous faire saliver, mais il fait tout de même 28° C et le ciel est bleu. Les palmiers frissonnent tout doucement sous la brise, mais je ne pense pas que ce soit de froid… Pour le reste, le travail étant la santé, comme tout le monde le sait, eh bien on ne prend pas de chances et on travaille!

N’empêche que vivre au sud présente tout de même certaines caractéristiques différentes du nord. Ainsi, le pelletage, activité hautement prisée de la population du Québec, est ici inexistant, sauf quand on brasse le ciment. Mais ça c’est une autre affaire et je vous en reparlerai une autre fois.

Cela dit, je sais qu’il y en aura, des curieux, des curieuses qui, moins apparentés à ma prose, voudront bien savoir où est ce sud dont je parle comme si c’était une évidence. Eh bien qu’à cela ne tienne : le sud, c’est là où géographiquement, on arrête de pelleter et on commence à respirer! Évidemment, ce peut être partout en bas du 20e parallèle, disons. Alors je serai plus précis. Il s’agit d’Haïti, pays mal connu et mal aimé et pourtant, tellement mieux que bien d'autres sous tous rapports, ne serait-ce qu'à cause de son authenticité.

Oui je sais, je suis biaisé. Mais bon, difficile de faire autrement quand on vit dans un pays depuis 10 ans… Haïti n’est pas pour tout le monde, mais la course en Formule 1 non plus et ça ne l’empêche pas d’exister. Vous cherchez le rapport? Y’en n'a pas! Reste que Haïti, c’est une affaire de cœur. Et, comme le disait Corneille — pas le contemporain, l’autre —, «le cœur a ses raisons que la raison ne comprend pas», alors à quoi bon s’obstiner? Quant à mes propos parfois trop généreux, ceux qui me connaissent savent que je souffre de logorrhée — pas de gonorrhée, ne charrions pas!— et comme ce n’est pas contagieux, eh bien je me laisse aller. Alors faut surtout pas se formaliser, n’est-ce pas? La tolérance est ici de rigueur.

Donc nous sommes, ma tendre compagne et moi, installés en Haïti, quelque part au sud (tant qu’à être au sud, aussi bien y être pour la peine, pas vrai?) et je vous dirai tout plus tard.

Pour l’instant et avant de vous quitter, je vous joins une petite photo de là où nous sommes allés dimanche dernier. Ce ne sont pas les chutes du Niagara, mais bon, ce qu’on perd en taille, on le gagne en tranquillité, croyez-moi!

1 commentaire:

  1. haaaaa, eh bien ça c'est une surprise!! (bon, pas vraiment mais quand même;) Je suis bien contente de pouvoir te lire pour les 2 prochaines semaines...ensuite...à moi de le vivre!!;)

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