samedi 11 mai 2013

Célébrer les mères


Si vous m’avez suivi un tant soit peu dans ces lieux d’écriture, vous savez que je ne m’attache pas particulièrement aux fêtes officielles qui parsèment l’année. Certes, elles peuvent être dignes de mention, mais mis à part Noël ou Pâques, elles ne méritent, la plupart du temps, qu’une mention (puisqu’elles en sont dignes) et peut-être une mention honorable si elles s’accompagnent d’un congé férié.

La fête des mères est d’une autre espèce. Pour plusieurs raisons. La première c’est que du pape au plus tordu des malfrats, nous avons tous eu — ou avons encore si on a de la chance — une mère. Connue et appréciée ou — si on n’a pas de chance — inconnue. Mais nous sommes nés d’une mère qui, pendant neuf mois environ, nous a portés comme on porte une charge lourde et encombrante, qui nous a accouchés, qui nous a torchés et qui a fait ce qu’elle a pu pour nous. Certaines ont fait beaucoup pour le «fruit de leurs entrailles», comme on le dit dans la prière que vous connaissez sans doute (une drôle d’expression, du reste, qui fait un peu merdique, mais bon, la religion se le permet hardiment, comme toujours et avouez que l'image est juste), d’autres moins, mais une mère reste, à la différence du père, le passage obligé pour quiconque vient au monde.

La mienne a fait sa part. Plus que sa part, c’est clair et j’en témoigne. Décédée à 78 ans d'un cancer et d’une usure dont nous, ses trois fils, portons une bonne part, elle fut indéniablement une bonne mère. Pas parfaite, bien sûr — tous connaissaient son côté mère-poule un peu excessif — mais qui voudrait d’une mère parfaite, je vous le demande? Si bien qu’elle a donné ce qu’elle avait, sans retenue, sans compter, sans rien attendre en retour. Et si ce n’est pas de l’amour, ça les amis, dites-moi ce que c’est!... En fait, je ne suis pas sûr que l’amour d’une mère ne soit pas la forme la plus élevée de l’amour : totalement altruiste, totalement tourné vers le «fruit de ses entrailles», puisque vous aimez l’expression.

Donc la fête a toutes ses raisons d’être, car il convient de s’arrêter non pas au fait d’être mère — puisque toute fille peut le devenir en moins de temps qu’il ne m’en faut pour l’écrire —, comme au fait que toutes les mères du monde partagent cet amour inconditionnel pour leur rejeton et qu’il est bon de s’en souvenir. Aujourd’hui, presque huit ans après son décès (elle nous a quittés le 13 octobre 2005), elle reste toujours ma mère et je pense que cette fête est une bonne occasion d’y penser et de se remémorer ce que fut sa vie avec ses nous, ses enfants. D'ailleurs en a-t-elle eu une autre?

C’est pour cette raison que j’ai fort apprécié le très touchant texte de Stéphane Laporte (merci Diane!).  Il y est question de tasses fines «pour la visite». Et bien entendu, cela m’a rappelé que chez nous aussi, il y avait de la vaisselle pour les grandes occasions, la fierté de maman…

Mais trêve de nostalgie : je veux juste en profiter pour souhaiter à toutes les mamans que nous connaissons (et  du coup à celles que nous ne connaissons pas également, bien sûr) une journée de fête des mères où vous pourrez vous faire gâter un peu. Un jour sur 365, il me semble que ce n’est certainement pas exagéré…

Et puis les plus jeunes, ceux et celles dont la mère est encore vivante, profitez-en donc pour lui dire que vous l’aimez, tiens… C’est sans doute le cadeau qu’elle appréciera le plus!...

Aucun commentaire:

Publier un commentaire