samedi 15 octobre 2011

La vie normale


Me revoici. Sans thème précis, je le reconnais, mais pour le plaisir de vous glisser un petit mot. Car je veux écrire pour vous, mes fidèles du week-end. Ceux et celles qui, le samedi ou le dimanche matin, savent prendre le temps de savourer le temps qui passe en lisant des choses pas trop lourdes, pas trop exigeantes pour la cocologie. Alors, amis lecteurs et tendres lectrices, je veux aujourd'hui participer à votre insouciance "saturnale" ou dominicale.

Car il me faut bien le dire : on écrit parce qu'on se sait lu. Regardez tous ces chroniqueurs, tous ces écrivailleurs, ces blogueurs, ces gens de plume... Tous écrivent pour une seule raison : être lu. C'est assez puéril, je l'admets. Mais ce n'en est pas moins une réalité. Même un cabotin comme Foglia écrit pour cette raison. En passant, n'y voyez pas une critique de ce charmant homme : Foglia a réussi là où la plupart échouent lamentablement et maintenant, il a carte blanche pour nous balancer ce qu'il veut – et se faire payer pour! Je confesse donc une admiration sans borne pour ce géant qui, à 70 ans bien sonnés, nous fait pirouettes après pirouettes sans même reprendre son souffle. Et on le lit. Et on en redemande... Moi, je n'en suis pas là, mais je dispose néanmoins de la même liberté de presse, si je puis dire... Alors considérant qu'il y a bien trois ou quatre personnes qui me lisent assidûment, je plonge hardiment, bute sur les mots, perd l'équilibre dans des tournures osées, m'essouffle dans des phrases sans fin, me reprend, me redresse, ponctue à qui mieux mieux et vous offre mon produit en implorant votre clémence. Écrire, c'est ça. Et en y regardant bien, ce n'est en rien différent de ce que n'importe quel artiste peut offrir : le fruit d'un effort, un effort qui part de soi pour aboutir aux autres. Vous autres. Suis-je un artiste pour cela? Sans doute un peu, je vous laisse en décider...

Mais qu'ai-je donc à vous offrir en ce jour d'hui? Pas grand-chose, je le redis. Les pluies torrentielles que nous avons essuyées, ben justement, on les a essuyées : tout a séché et le soleil a repris sa place habituelle... avant que la pluie ne remette ça encore tout à l'heure! C’est toujours comme ça. On reçoit une pluie de fin du monde et le jour suivant, tout est revenu à la normale. Et puis ça recommence...

Le pays? Eh bien il va assez bien le pays, malgré ce que certains peuvent en dire. «Pas de nouvelles, bonnes nouvelles», dit le proverbe et dans ce cas, rien n’est plus vrai. Ça va lentement, mais il serait difficile d’aller plus vite, n’en déplaise aux impatients. Le nouveau premier ministre a finalement été approuvé, le gouvernement est formé et les choses s’enclenchent. Certes, il y a des orientations qu’on peut trouver discutables, mais d’une manière générale, on peut dire que le pays va plutôt bien, compte tenu des énormes défis auxquels il faut faire face.

Pour nous, tout continue de marcher sur des roulettes, sans trop de cahots. Notre affluence ne varie à peu près pas, sauf s’il pleut, bien entendu, car la pluie ici, je l’ai déjà dit, ressemble fort à ce qu’une tempête de neige entraîne en pays nordique en termes de ralentissement des activités. Mais une fois le soleil revenu, la vie reprend comme avant et c’est précisément là où nous en sommes : activités normales, taux de fréquentation normal, gens normaux qui vaquent à des occupations normales… bref, la vie, quoi!

Mais avouons que la vie normale, vue comme ça, c’est un peu monotone. Et le piment, il est où, là, le piment? Mais peut-être vaut-il mieux ne pas le demander trop fort...

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