jeudi 1 septembre 2011

Voler vers d'autres cieux


Voyant l’image ci-dessus, vous vous dites sans doute que cela introduit un voyage… ou bien c’est une autre critique de la compagnie Air Transat, dont je vous ai brièvement parlé dans mon dernier texte. En fait, vous avez raison dans les deux cas. Car hier, c’était nous qui prenions place dans ce magnifique Airbus pour quitter notre «Haïti chérie» vers nos cieux nordiques. Or cette fois, tout le monde a vraisemblablement pu monter à bord (sauf peut-être un cas...) et ce fut donc un vol sans histoire avec départ pratiquement à l’heure et arrivée pratiquement à l’heure, donc digne de mention! Rien à voir avec le cauchemar qu’ont dû vivre les 120 passagers laissés pour compte la semaine dernière! Mais faut dire, à la défense d'Air Transat, que les circonstances commandaient une action radicale et en bout de ligne, pas tellement rentable pour la compagnie qui a dû revenir chercher les laissés pour compte le jour suivant. Mais tout ça, c’est aussi Haïti. Rien ne marche jamais comme prévu, mais tout finit toujours par marcher…

Mais j’en reviens à l’histoire de notre vol. Un vol sans histoire, je le redis. Donc, qu’en dire? Simplement qu’il y a des jours, et il y en a d’autres. Des jours où la guigne semble s’acharner, dès le moment où l’on met les pieds à l’aéroport, et d’autres, comme ce fut le cas hier, où tout marche rondement. Faut comprendre que pour quitter Haïti, seuls deux moyens sont possibles : la voie des airs ou celle beaucoup plus lente et quelquefois assez aléatoire de la mer. C’est incidemment ce qui a rendu la réponse internationale au tremblement de terre de janvier 2010 si difficile : une seule piste importante dans le pays et on ne savait même pas si elle était carossable… Ceci permet de comprendre que le trafic aérien à Port-au-Prince est tout de même impressionnant par rapport à l’importance du pays et à son tourisme. Mais le gens voyagent par avion, par la force des choses, et les nombreux vols vers les USA n’en sont que l’évidente démonstration. Or, justement depuis le tremblement de terre, l'aéroport a été considérablement endommagé et les fissures des murs extérieurs ne laissent aucun doute sur l'état pour le moins douteux de l'édifice. On a donc installé temporairement les départs dans une zone beaucoup trop petite, mais bon, on se disait que c'était temporaire et que la situation allait sans doute s'améliorer dans les mois à venir... Mais déjà 18 mois se sont écoulés et pour les départs, nous en sommes toujours à la case... départ! Le bordel, les amis, je vous dis pas! Mais en dépit de tout, l'on finit par passer les contrôles pour aboutir dans l'avion.

Donc, pour en revenir à Air Transat, c’est vraiment maintenant notre choix de prédilection, tant en raison de ses tarifs raisonnables que de la qualité de son service. Évidemment, si nous avions le choix, nous ferions sans doute comme Michaëlle Jean l’a fait pendant son mandat et dont l’article ici fait ses gorges chaudes! Quoi! Elle non plus ne se gêne pas pour dilapider les fonds publics? Eh bien j’ai juste envie de vous dire ce que Jésus a dit au peuple lui demandant s’il était d’accord pour lapider une femme adultère : «Que celui qui n’a jamais péché lui lance la première pierre.» Car dites-moi : à la place de Mme Jean, qu’auriez-vous fait? Économiser ce que d’autres dépensent sans vergogne? L’assiette gouvernementale, quoi qu’on en dise, est copieusement garnie et ceux, celles qui y sont conviés peuvent s’en servir de généreuses portions sans qu’il n’y paraisse. Ou si peu... Voyons… y a-t-il là quelque chose de nouveau?...

Voyage sans histoire donc et qui nous a rapidement transportés au pays de la froidure, laquelle n’a pas encore réussi à balayer les derniers vestiges de la saison chaude. En d’autres termes, il fait beau, le temps est doux et l’humeur est d’accord.

Pour commencer septembre et pour débuter des vacances, peut-on demander mieux?

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