mardi 5 avril 2011

Un lendemain suave

Sauvés!

C'est ce que j'ai écrit hier sur mon "mur" Facebook et c'est vraiment l'impression que nous avons eue lorsque nous avons su les résultats à l'heure dite, voire avant : Cyberpresse, via Reuthers, annonçait déjà la victoire de Martelly à 16 h. Nous avons soupiré d'aise. Et pas que nous: en ville, c'était le délire, mais sans violence. Que l'expression d'une joie non feinte, celle d'un triomphe dont on doutait encore jusqu'à la dernière minute. De l'avis de plusieurs, en dépit de la popularité de Martelly (peut-être même à cause de cette popularité), "l'intellectorat" haïtien et l’establishment américain souhaitaient ouvertement voir Mme Manigat prendre le pouvoir. Mais pas besoin d'être un spécialiste des sondages pour savoir que ce n'était pas ce que voulait le peuple. En fait, les résultats parlent éloquemment : presque 68% des voix à Martelly ne laisse aucun doute sur la volonté populaire. Bien sûr, tout est contestable. J'ose même dire : a fortiori dans ce pays. Alors que ce résultat, probant en soi, soit remis en question au cours de la période qui débute maintenant et qui se termine, en principe, ce 16 avril reste tout à fait possible. Cela dit, personnellement, si j'étais à la place de Mme Manigat, je jetterais l'éponge et je saluerais mon opposant bien bas, car il a gagné, c'est un fait avéré et qu'on se doit de respecter, toute conviction politique mise à part. Comme je l'ai dit à qui voulait l'entendre, sans égard au parti politique ou à la valeur du candidat, dans un processus qu'on veut démocratique, il est indispensable que le résultat corresponde à la volonté de la majorité. Et ici, indéniablement, c'est ce qui s'est passé. Si vous voulez quelques détails de plus, je vous recommande l'article de Clarens Renois, sur Cyberpresse. Intéressant...

Une nuit de fête donc, et une journée calme pour y faire suite : les écoles, les commerces, les bureaux, les banques... tout fonctionne normalement et vous dire combien c'est rassurant, ça ne se dit pas.

Je ne vous en dis pas plus. Je veux juste partager avec vous notre soulagement. Pas seulement le mien ou celui de ma compagne, mais aussi celui de tous ceux, toutes celles qui partagent notre vie au quotidien ici et qui, comme nous, retenaient leur souffle. Maintenant, nous soufflons. Les gens rient, font des blagues (dans cet ordre), se congratulent mutuellement et expriment leur joie.

Pour l'instant, pour aujourd'hui, l'espoir a changé de couleur.

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