lundi 18 août 2008

VACANCES!


Le thème mérite-t-il un texte? A priori non, car elles ne se passeront pas sous cette latitude et donc n’auront que peu d’incidence sur cette vie au sud que nous menons. Et pourtant, l’on peut présumer que ces vacances, les premières depuis un an, seront probablement les bienvenues. Et l’on présumera juste.

À quoi servent les vacances, sinon à faire une pause structurelle, un arrêt pipi sur la longue route de la vie? Faire un «ti-posé» comme disent nos Haïtiens du coin, pour qui les vacances ne signifient souvent pas grand-chose. Certes, elles peuvent être tout aussi significatives que pour nous pour certaines gens de ce pays, mais pour ceux (surtout pour ceux) pour qui le travail n’est rien d’autre que la vie qui se déroule, la notion même de vacances perd tout son sens : on ne prend pas de «vacances» de la vie…

Les vacances sont donc directement associées au travail. À preuve, parlez-en aux retraités : les vacances n’existent plus chez cette classe sociale et bien qu’on pourrait en conclure que les gens qui ont atteint la retraite ont ainsi atteint l’état des vacances chroniques, rien n’est plus faux. La retraite est un autre style de vie, tout simplement. Quant aux vacances, elles sont définitivement pour les travailleurs. Cependant, pour nous qui travaillons sous les tropiques, là où les palmiers ondulent paresseusement sous la brise maritime, ne sont-ce pas les vacances perpétuelles? Eh bien non! Que non! Le travail ici n’est guère différent du travail fait ailleurs et hormis le contexte historico-socio-politico-économico-climato-géographique, c’est la même chose. Chaque jour apporte sa dose de petits problèmes et de petites frustrations, on sue, on s’échine, on tempête, on stresse, tout ça pour que les choses marchent rondement. C’est toute l’histoire de la mouche et du coche, pour ceux et celles qui connaissent La Fontaine. Alors forcément, on en vient la langue longue, ce qu’il ne faut pas confondre avec une grande langue, bien entendu.

Un an a passé depuis ces dernières vacances. Un an, c’est vite passé, tout le monde le sait, mais la vitesse à laquelle le temps passe n’escamote pas la fatigue pour autant. Alors que les sceptiques s’excusent : nous sommes bel et bien fatigués et aspirons à un changement de rythme qui, si court soit-il, sera néanmoins apprécié. Car il ne s’agit pas de repos proprement dit. La fatigue ne se compense pas toujours par le repos, mais bien par un changement d’activités. Ainsi, moi qui passe le plus clair de mon temps assis derrière mon bureau, je me promets bien de passer plus de temps assis derrière le volant d’une voiture! Ça c’est changer d’activité!

Mais je blague. Comment je puis encore le faire alors qu’on est au bout du rouleau m’épate moi-même. Pas vous? C’est que vous n’avez rien compris. En tout cas et pour dire sérieusement, les quelques semaines qui restent avant le jour de notre départ seront chargées, on le sait, et nul doute que nous serons crevés lorsque nous nous envolerons vers d’autres cieux. Mais on devrait survivre, et alors, le «ti-posé» sera suffisant pour nous requinquer, pour recharger nos batteries et nous permettre de fonctionner pendant un autre bout de temps.

En attendant on se dit que le steak va être rôdeusement bon…

1 commentaire:

  1. Ou'ap veni fè ti posé a Quebec ? Ahah mon créole est moyen. Combien de temps vos vacances ? J'espère que vous allez me donner des nouvelles croustillantes de Brenda.

    Mathieu

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