mercredi 13 août 2008

L'ophtalmologie


Parler d’ophtalmologie, c’est raconter l’histoire de l’Institut Brenda Strafford. Je le ferai peut-être un jour, mais pas aujourd’hui. D’abord, c’est une histoire riche dont certains détails m’échappent encore. Ensuite, comme toutes les histoires, les détails peuvent lasser. Il faut être bon conteur pour raconter une histoire détaillée sans endormir son auditoire. Je ne suis pas certain d’être de cette trempe… Cependant, l’ophtalmologie tient une telle place dans le développement de notre cher hôpital qu’il me serait difficile de l’escamoter. Car si l’Institut Brenda Strafford pourrait avoir vu le jour sans l’oto-rhino-laryngologie, il n’existerait pas sans l’ophtalmologie.

Tout a commencé quand Sœur Évelyne, alors infirmière à Côtes-de-Fer, s’est vue confrontée à des problèmes oculaires qui dépassaient sa compétence, ce qui lui donna l’idée de créer ce qui allait devenir l’Institut d’Ophtalmologie Brenda Strafford. C’était en 1982. Aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, l’Institut s’est agrandi et a élargi sa mission première, mais reste toujours une figure de proue dans le traitement des maladies de l’œil, spécialement les cataractes, cause première de la cécité évitable dans les pays en développement. « Les problèmes de vision ne sont pas les mêmes selon que l'on vive dans un pays très développé ou plus pauvre. Dans les pays plus pauvres, les cataractes représentent 50% des problèmes de cécité », écrit Louise Leduc dans cyberpresse.

Les hautes instances du pays sont bien au fait de cette situation et la lutte pour la cécité est aussi acharnée en Haïti que celle pour le cancer au Canada. En ce sens et vu la nature de notre hôpital, même en étant bien modeste, il faut avouer que l’on fait une part honorable, destinée à s’accroître au fil des ans.

Présentement, nous avons trois ophtalmologues qui pratiquent un nombre croissant d’interventions visant à rectifier l’opacification du cristallin : la cataracte. L’opération est simple, pas trop coûteuse et drôlement efficace : des personnes quasi-aveugles retrouvent ainsi une vision claire et détaillée. Certes, nos ophtalmologues ne font pas qu’opérer des cataractes — il y a des tas d’autres problèmes qui se règlent ici : ptérygion, chalazion, réparation de plaie de cornée, sans oublier le fameux glaucome, pour ne nommer que ceux-là — mais il faut reconnaître que cette opération, relativement simple (mais que je ne saurais faire pour autant), sauve la vue de bien des gens, surtout, bien entendu, les personnes âgées.

La vue n’est certes pas une question de vie ou de mort, mais elle est certainement une question de qualité de vie, car il est difficile d’imaginer une vie qu’on ne peut voir. Les sens, nos capteurs d’information, sont tous importants, mais la vue nous en met toujours plein la vue!

Pas convaincus? Que les sceptiques viennent s’en rendre compte de visu!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire