lundi 29 juin 2009

Rebondissement de la balle...



Juin s’achève déjà. Un mois important, puisqu’il marquait, entre autres choses, la cinquantaine de ma douce moitié. Pour la circonstance, nous avions choisi d’aller passer une courte semaine au Québec, mais le destin a bien failli y opposer son veto…

Je ne vous ai jamais parlé de la balle. Pas la balle de ping-pong ou de tennis, mais la balle comme dans «arme à feu». Sept ans plus tôt, lors d’une nuit mémorable en Haïti, on nous avait tiré dessus («on» étant toujours indéfini). Trois coups de feu, trois balles. Sciemment, volontairement, intentionnellement. Presque à bout portant, genre 60-70 cm. Mais la chance, l’ange gardien ou l’intervention divine (au choix), nous avait épargnés. Presque. Car ma douce et tendre moitié avait quand même reçu l’un des trois projectiles dans le dos, lequel s’était logé dans l’os du bassin où il s’était stabilisé. Et comme il semblait vraiment stable, les recommandations médicales s’accordaient pour dire qu’il valait mieux ne rien faire que de passer au bistouri. Ce que nous fîmes. Les années passèrent et jamais la balle ne se manifesta d’une manière incommodante. Jamais, jusqu’à l’anniversaire de cet incident, soit le 16 mai dernier. Jour pour jour, pratiquement, sept ans plus tard, ma compagne s’est mise à avoir mal à "sa" balle. Et pas rien qu’un peu. Très vite, nous avons conclu que balle comprimait le nerf sciatique et qu’il n’y avait pas vraiment de solution temporaire, comme l’a d’ailleurs confirmé le médecin cubain qu’elle a consulté. Il faut donc retirer la balle. Mais nous sommes censés quitter le pays dans quelques jours, ne l’oublions pas...

Tout de même, l’intensité de la douleur ne nous donne pas le choix : le vendredi, Chantal s’envole pour la capitale où elle revoit le même médecin qui l’avait opérée l’année dernière (voir Se faire soigner en Haïti). En moins de deux, toute l’équipe médicale est en place et la balle est finalement retirée, non sans mal cependant. Mais pas pour la patiente. La balle extraite, le mal s’estompe. Le lendemain, elle est de retour au bercail (pas la balle!) et trois jours plus tard, nous nous envolons vers les cieux nordiques. Seuls quelques tiraillements viendront tempérer l’ardeur quinquagénaire de ma douce amie… (photos de la balle en dedans et au dehors, pour les sceptiques...)

La fête familiale fut une réussite totale, en grosse partie grâce à la clémence du temps. Habitués à la régularité de notre climat tropical, nous en oublions parfois les caprices de la météo nordique qui vous font passer d’une extrême à l’autre parfois en moins de 24 heures…

Quelques jours plus tard, une fois évanouies les vapeurs de la fête, nous reprenons l’avion pour retrouver nos pénates habituels, non sans nous adjoindre la charmante compagnie d’une petite chérie dont je vous parle ultérieurement, car elle mérite qu’on s’y attarde quelque peu…

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