Avant de parler de retour, il faut que je vous parle de café. Rassurez-vous, je ne vais pas faire mon érudit et vous donner le compte rendu de notre visite d’avant-hier chez la dame qui, amoureusement je dirais, cultive quelques plants de café d’une manière que l’on pourrait qualifier d’artisanale, mais bon, amoureusement et industriellement vont difficilement ensemble, n’est-ce pas… Si bien que les plants, au lieu d’être placés en rangs minutieux, sont semés ici et là, un peu au hasard du terrain semble-t-il. Et pourtant, non, il n’y a pas vraiment de hasard, mais bien une volonté d’installer les plants là où ils sont les plus susceptibles de produire allégrement. Et la dame, pas un peu fière, nous dit qu’elle arrive ainsi à récolter quelque 150 kg de café, ce qui n’est pas mal du tout vu la modestie de l’entreprise. Mais le plus drôle, c’est de sentir la passion de la dame pour son travail, car pour un travail, c’en est tout un et je vous prie de me croire! Alors au cours des deux bonnes heures qu’a duré la visite, elle a jacassé sans relâche, nous fournissant mille détails que nous avons déjà oubliés, bien entendu, car le café, pour moi, reste d’abord ce que je bois! Mais elle était bien folklorique, la dame, et nous avons tous bien apprécié la visite qui s’est poursuivie par la visite de la coopérative locale où, cette fois, de l’équipement industriel rend les récoltes propres à la consommation ordinaire. Cependant et comme le soulignait fort pertinemment Yves, il eût été de bon goût de nous faire déguster le café sur place, surtout après en avoir humé les effluves pendant une bonne demi-heure! Mais bon…
C’est cette visite qui a mis le point final à notre second séjour à Santa Fe, là où les rues s’entrelacent que c’en est ridicule, vous vous souvenez? Mais voir des perroquets voler allégrement d'un arbre à l'autre vaut quand même le détour, reconnaissons-le...
Si bien que nous avons repris la route, laissant nos amis reprendre la leur dans une direction similaire : la capitale. Eux ont opté une dernière fois pour la plage, tandis que nous filions sans demander notre reste vers Panama où, après quelques heures d’errances involontaires — vous faites comment, vous autres, les fin-finauds, sans carte, sans GPS et sans indications routières? — nous avons fini par aboutir par le plus grand des hasards, je le dis sans honte, dans ce Holiday Inn sur le bord du canal d’où nous avons passé le temps à regarder passer les énormes porte-conteneurs, un passe-temps qui en vaut bien d’autres. Après tout, les vaches ne regardent-elles pas passer les trains? Et qui s’en formalise?
Maintenant, au moment où j’écris ces lignes, la boucle se boucle : nous sommes à ce même hôtel, à quelques minutes de l’aéroport, à profiter du luxe d’une belle chambre spacieuse, confortable et tranquille. Nous nous efforçons d’en profiter car tout à l’heure sera forcément fébrile. Mais tout à l’heure, c’est aussi le moment du retour au bercail et, comme je vous le disais hier, lakay se lakay.
En conclusion, ce fut un agréable petit voyage qui nous aura permis de faire connaissance avec un pays charmant aux paysages variés et pittoresques, habité par des gens simples et chaleureux. Sans oublier le plaisir de se faire de nouveaux amis...
Somme toute, un excellent voyage!
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