mardi 5 mars 2013
Panama nous voici!
Ailleurs… «Ailleurs, c’est peut-être loin / Ou c’est p’têt’ à côté», chantait Ferland sur son fameux disque Jaune. Propos simples s’il en est, et pourtant, tout à fait vrais : être ailleurs signifie seulement que l’on ne se trouve pas ou plus là où l’on était. Ce qui est exactement notre cas. Partis dimanche de notre «Ayiti cheri», nous nous sommes envolés non pas en direction du nord — froid nord —, mais bien du sud, donc plus près encore en direction de l’équateur, vers ce dernier pays qui conclut ce qu'on appelle l'Amérique centrale, vous l'avez deviné, il s'agit bien de Panama.
Je vous épargne la géographie, la sociologie ou la politique du pays : Wikipédia ou similaire pourra vous en brosser un portrait bien supérieur au mien. Mais aller au gré du vent, muser à droite et à gauche donne souvent une meilleure idée d’un pays que toutes les données scientifiques recueillies dans des ouvrages sérieux et bien intentionnés. C’est en tout cas, ce que je crois. Et c’est ce que nous aimons faire.
C’est ainsi que nous sommes débarqués dans ce pays dont nous ne connaissons rien et que nous n’ambitionnons même pas de connaître, mais plutôt juste apprivoiser. C’est comme ça que nous sommes arrivés, comme je vous l’ai narré, dimanche soir dernier, sommes allés louer une voiture dès lundi matin et sommes simplement partis sur la route, sans même une carte routière adéquate… Vous allez probablement me dire que le pays ne comportant qu’une seule route qui le traverse de part en part — la fameuse panaméricaine —, la carte est sans doute superflue. Mais n’étant pas, personnellement, du type GPS, j’aime les cartes routières et sans elles, je me sens un peu nu. Un peu seulement, car le guide de Panama, acheté avant le départ, suffit à m’habiller à peu près adéquatement, puisque, comme tout le monde le sait, un rien m’habille...
Ne me demandez pas de vous parler de la capitale, Panama, car nous ne l’avons que traversée, dans un trafic digne de n’importe quelle capitale, dans une absence presque totale de panneaux indicateurs, de noms d’artères importantes ou même de directions. Et si nous avons abouti dans la bonne direction, c’est uniquement par un heureux hasard et non à cause des talents bien connus de ma compagne navigatrice ou de mon habileté au volant — que plusieurs décrient, je le sais…
Toujours est-il que nous nous sommes retrouvés dans la bonne direction (l’ouest) et avons atteint sans encombre la petite ville de El Valle, située dans la caldeira d’un vieux volcan éteint depuis des lustres. L’endroit est fort pittoresque, mais le mauvais temps nous a surpris et limité dans nos projets d’exploration des environs. Tout de même, c’est un beau petit coin de pays, peu achalandé et agréable à tous égards. Nous avions pensé y demeurer un jour de plus, mais lorsque nous avons appris que la tempête qui frappe le pays depuis dimanche ne va se dissiper que mercredi, nous avons remballé et, reprenant l’étroite petite route en lacets impressionnants, avons rejoint la panaméricaine pour poursuivre notre route à l’ouest — au nord si vous préférez. Et si vous ne comprenez pas la confusion, regardez bien une carte de l’Amérique centrale et vous allez tout comprendre : le pays forme une espèce de tilde qui fait que la panaméricaine le traverse en fait d’est en ouest même si, ce faisant, on va ou bien au nord vers le Costa Rica, ou bien vers la jungle de Darien qui fait le pont avec l’Amérique du Sud — au sud donc, véritable bouchon qui reste d'ailleurs toujours infranchissable en voiture, fût-elle un Hummer…
Somme toute, nous errons au gré de notre fantaisie et jusqu'à présent, tout se passe bien alors comme on dit par chez nous, "n'ap swiv"...
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