mardi 2 mars 2010

Les Américains sont là

 

Les Américains sont là. Et quand les Américains sont là, ben tout le monde se pousse, car il faut bien leur faire de la place, n'est-ce pas? Certains les trouvent plus envahissants que d'autres. Peut-être des fois. Mais quant à moi, je n'aime pas tellement les généralisations. Surtout lorsqu'elles sont à connotations raciales, religieuses ou nationalistes. Dire que les Haïtiens sont comme ci, les Américains comme ça, les musulmans comme ceci et les bons catholiques comme cela, c'est souvent exprimer des faussetés, comme si les personnes étaient fondues dans le melting pot de la race, de la religion, de la nation ou quoi encore. Y'en a même qui vont vous affirmer que les femmes sont comme ci et les hommes, comme ça. C'est vous dire... Pourtant, force nous est de reconnaître que certains traits rassemblent les humains appartenant à un groupe. On peut effectivement observer des constantes dans le comportement individuel qui peuvent nous faire conclure--à tort, encore une fois--que l'ensemble est homogène. C'est conclure trop vite sur une base trop mouvante. À la vérité, les Américains ne sont pas si terribles que ça, ils font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont. Que leur style soit plus voyant que la moyenne des ours n'enlève rien à leur désir d'aider, de participer à l'effort humanitaire dans lequel nous baignons littéralement depuis le 12 janvier dernier. Depuis le 14 disons...

Tout ça pour vous dire que, avec le dernier arrivage (9 Américains qui ont rejoint la cohorte des 16 Brésiliens hier), nous sommes nombreux, et bien franchement, nous sentons le poids du nombre. Tous et toutes sont bien gentils et, encore une fois, tout à fait bien intentionnés, mais le nombre, mes chers et mes chères, le nombre... Car ces gens-là ont besoin de ceci ou de cela, veulent savoir ceci ou cela, demandent, espèrent, s'attendent à, bougent, se déplacent, mangent et dorment (entre autres), bref ils sont ici et pas ailleurs. Et il faut bien que quelqu'un, quelque part, s'occupe d'eux, n'est-ce pas? Or, considérant la valeur du travail qu'ils accomplissent, je pense qu'on pourrait difficilement faire autrement... Et ça aussi, fait partie des suites de la Catastrophe (avec un grand «C», oui; vous le saurez maintenant). C'est d'ailleurs ce que j'ai eu le plus de misère à expliquer à mes chers patrons : à savoir que, bien que la Catastrophe soit chose du passé, on vit le présent avec ses conséquences et tout le monde doit y mettre du sien. La première réponse des patrons : merci, mais non merci. On stoppe. «À partir de maintenant, dit mon chef, faudra envoyer les éclopés ailleurs.» J'ai adoré le mot ailleurs. Et lui ai demandé à quoi il référait. Ailleurs n'existe plus. Ailleurs est bien loin, n'est certainement pas à côté et ne peut certainement pas offrir ce que nous offrons. Finalement au terme d'une discussion stérile et après une nuit qui n'a pas fait mentir le proverbe («la nuit porte conseil»), ils ont fait un ti-bak, comme on dit en créole. Sont revenus sur leur position radicale avec un peu plus de souplesse. Tant mieux. Qu'en adviendra-t-il? Nous le saurons au cours du prochain épisode de ce palpitant feuilleton...

Pour l'instant, nous sommes toujours au cœur d'un film d'action, une action sans héros invincible et increvable cependant, d'où sans doute la raison pour laquelle nous sentons la fatigue. On n'est pas Ironman, Superman, ni même l'irremplaçable Jack Bauer! Mais quand il faut que les jours passent, quand il faut qu'on «toffe la brise», eh bien on le fait. Ça n'a évidemment rien de grandiose, mais c'est une petite part pour que les choses continuent de tourner à peu près rondement.

Et pour finir, des problèmes d'imprimante, des problèmes avec Excel et des problèmes de mise à jour de Windows Vista 64... Quant à la photo du jour, vous avez compris que c'est évidemment ce à quoi j'aspire...

En avez-vous d'autres, des questions faciles?

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