Pour célébrer l’arrivée du mois de mars, le mois associé au printemps en nos contrées nordiques, j’aurais voulu un petit quelque chose de léger, pimpant, printanier quoi! D'où mon titre, incidemment, lequel se rapporte à cette magnifique chanson que vous connaissez peut-être... Mais malgré la présente accalmie, le mois s’annonce chaud. Et je ne parle pas de la température... Déjà, mercredi dernier, nous avons eu droit à une manifestation pour souligner l'anniversaire de la destitution d'Aristide, le 29 février 2004... Oh! Rien de bien violent, cependant, mais tout de même, on a chahuté joliment et on s'en est pris ouvertement au président Martelly, le chouchou tant adulé du peuple depuis sa victoire. Or, d'après la presse américaine, il semble que d'autres manifestations suivront en mars, en fait, on nous annonce même les dates du 8, 18 et 29 mars comme étant à retenir. Le mois sera politique donc, et risque de ne pas être très agréable ni productif...
Mais bon. Il faut s’y attendre. Le pays, depuis l’avènement de Martelly au pouvoir, attend. Attend quoi? Des miracles, bien sûr. Comme si l’homme n’avait qu’à étendre les bras et regarder le ciel pour que les changements tant espérés se produisent et que le pays accède tout à coup au niveau de vie de ses voisins nordiques. Et comme cela ne se produit pas, eh bien on s’impatiente. Et les manipulateurs ont alors beau jeu de jeter un peu d’huile sur cette impatience et d’y mettre le feu, car le feu, vous le savez, purifie et fait place nette. Place nette pour un autre qui ne sera pas mieux, mais qu’on regardera aller pendant quelque temps avant de lui lancer la première pierre… Et tourne la roue…
Mais je ne saurais aller plus loin sans vous citer Frantz Duval et son éditorial dans le Nouvelliste, dont je vous ai déjà rapporté les écrits d'ailleurs :
«La semaine a été chaude. Les nouvelles rudes. Les rumeurs nombreuses. Les faux pas encore plus. Une mauvaise nouvelle chasse l'autre. L'actualité s'essouffle à suivre les trébuchements de nos chefs ou les tentatives d'estocade des hardis. Certains pensent que cette avalanche de gaffes cache une stratégie. D'autres la mettent au crédit d'une équipe experte en devinettes qui compte les œufs dans les entrailles des poules. Du grand n'importe quoi.»
Voilà un petit paragraphe qui résume plutôt bien le début de ce mois sur la scène politique. Et vous avez compris qu'on peut maintenant s'attendre à n'importe quoi. Les hostilités semblent ouvertes, à présent, et les flèches vont voler de tous les côtés. Mais bon. Si l'on attend que ce pays accède à la prospérité et à la stabilité avant de s'y frotter, on risque d'attendre longtemps... Un peu comme si l'on choisissait d'attendre que des palmiers poussent au Québec avant de s'y rendre... Reste à souhaiter que les éventuelles perturbations seront limitées et pas trop dommageables, car de l'avis de plusieurs – incluant le mien –, les choses prenaient du mieux, depuis quelque temps. Est-ce déjà la fin? Souhaitons que non. On s'en reparlera à la fin du mois...
Reste que nous entamons déjà le troisième mois de l'année, qui n'en compte que 12, au cas où vous en douteriez encore. Si bien que une fois ce mois passé, c'est le quart de 2012 qui se sera évaporé... Je ne sais pas pour vous, mais ma compagne et moi en discutions encore ce matin : le temps passe vite! Vite au point où l'on doit déjà commencer à penser aux vacances dont il me semble nous revenons tout juste... Peut-être est-ce à cause de la visite que nous avons reçue en ce début d'année et qui nous a fait sentir en vacances?... Quoi qu'il en soit, il faut commencer à planifier : dates possibles, billets d'avion, location de voiture... Tout est présentement à l'étude et sera conditionnel à la date de la prochaine visite patronale.
D'ici là, nous allons suivre les jours, les semaines et composer avec ce que la vie haïtienne va nous offrir, entre autres, les fabuleuses mangues franciques dont je vous ai parlé antérieurement et qui, cette année tout spécialement, remplissent les arbres (les manguiers je veux dire, au cas où vous vous poseriez des questions). Déjà et bien que la saison ne fasse que débuter, nous nous en délectons, comme quoi les émois politiques n'affectent en rien la régularité de la nature...
C'est quand même rassurant de pouvoir s'appuyer sur une certaine régularité, vous ne trouvez pas, vous autres?
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