vendredi 11 mars 2011

Mardi Gras & Mercredi des Cendres


Je vous dis que deux jours de congé au beau milieu de la semaine normale de travail, ça vous chambarde un horaire!... Si bien que malgré mes meilleures intentions, je me suis trouvé sans temps pour vous écrire un petit quelque chose. Je sais, je sais, vous allez me dire que rien ne m'y oblige et que je n'ai donc pas à me répandre en plates excuses. Et vous aurez raison. Mais j'aime cette activité, même lorsque je n'ai pas grand-chose de neuf à vous conter.

Semaine rapide, donc, à cause des deux jours de congé : le Mardi Gras et le Mercredi des Cendres. Le Mardi Gras fut festif, comme on s'y attendait, mais sans plus. Calme sous tous rapports, même que nous avons dormi dans le silence puisque les activités musicales et carnavalesques avaient plutôt lieu dans une autre zone que notre quartier résidentiel. Pas de quoi se plaindre, donc. Quant au Mercredi des Cendres, eh bien il fut des plus tranquilles, comme on s'y attendait d'ailleurs. Nous ne sommes pas sortis et avons plutôt profité de cette relâche pour faire quelques petites tâches, difficiles à mener à bon terme lorsque s'y mêlent les activités hospitalières. En d'autres termes, ce n'est pas parce que tout le monde est en congé que nous le sommes! Simplement, nous travaillons moins fort, mais non moins efficacement, comme quoi l'un ne va pas nécessairement avec l'autre. Et puis, la jambe me tiraillait douloureusement, conséquence d'une tendinite que je traîne depuis déjà plusieurs lunes et bon prétexte pour se vautrer devant la télévision... À propos, connaissez-vous la série Dexter? Délectable...

Ce n'est donc qu'hier jeudi que nous avons repris les activités normales et comme il fallait s'y attendre, ce fut un jeudi comme un lundi, avec près de 250 personnes en consultation. C'est à croire que les gens choisissent le jour où ils sont malades, tiens... En tout cas, notre personnel n'a pas chômé et si aujourd'hui c'est un peu plus calme, nous avons tout de même du pain sur la planche. Bon. Je sens votre question : si j'ai du pain sur la planche, comment fais-je pour trouver le temps de vous écrire? Tout est affaire d'organisation du travail, simplement. Ainsi, mes rapports comptables pour février sont complétés et expédiés aux patrons, alors je me retrouve avec quelques minutes de répit, suffisantes en ce qui me concerne pour que je puisse m'adonner à cette activité reposante s'il en est une : l'écriture. Un jour, je me dis que je vais écrire quelque chose de dense, de touffu, de songé, de labyrinthique, bref, quelque chose de sérieux. Et ce sera beau!

Aujourd'hui, tout va. Relativement. En fait, relativement bien. La politique est calme, la campagne bat son plein, mais ça ne ressemble en rien à une campagne électorale au Canada ou aux États-Unis. Quelques banderoles de part et d'autre de la rue principale, quelques annonces à la radio et surtout, des messages incitatifs au téléphone (cf mon dernier texte), bref rien de majeur, rien de violent, rien qui pourrait laisser croire que ces élections, prévues pour dimanche en huit, vont tourner au ridicule comme ce fut le cas au premier tour. À moins, bien sûr, qu'il y ait ingérence en la matière, comme le laisse croire l'article que je signale ici... Car dans ce pays, tout est possible, y compris les coups de théâtre dignes des séries B pour ados...

Et puisque je parle d'articles, avez-vous lu ce fait divers, publié récemment? Je reconnais que c'est une sordide affaire qui sent la magouille à plein nez, mais je subodore aussi une naïveté excessive et peut-être même une arrogance à peine déguisée à l'endroit des fonctionnaires de l'État haïtien... Car je vous le dis tout net : pour se faire arrêter à Port-au-Prince, il faut vraiment faire exprès... Mais bon. Il n'empêche que c'est une bien triste histoire dont l'issue ne me paraît pas très rose pour la dame, que ce soit mérité ou non. Comme quoi "À Rome, comme les Romains" vaut partout, y compris en Haïti. Même si on ne comprend pas toujours les structures administratives et les complications bureaucratiques, il faut toujours, toujours les respecter. Et se montrer poli en tout temps. Voilà pour mes deux sous de gros bon sens.

Et pendant ce temps, la terre continue de tourner et les drames se succèdent ailleurs, tantôt en Libye où la population n'est pas sortie de l'auberge, tantôt au Japon où le tremblement de terre a fait pas mal de dommages, matériels et humains, rien pour rassurer nos Haïtiens pour qui la mémoire de la Catastrophe de 2010 n'est vraiment pas loin...

Mais présentement, le ciel est bleu (enfin, pas vraiment car la pluie s'en vient) et tout va plutôt bien, alors inutile de chercher la petite bête quand elle est cachée...

Et pour finir, cette citation tirée de Wikipédia, plutôt de circonstance, même si la circonstance est déjà chose du passé : "Un Turc, qui avait passé à Paris le temps du carnaval, racontait au sultan, à son retour à Constantinople, que les Français devenaient fous en certains jours, mais qu'un peu de cendre, qu'on leur appliquait sur le front, les faisait rentrer dans leur bon sens." Louis Julien Larcher[16] (1808-1865)
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