samedi 3 avril 2010
Vendredi Saint (hier)
Vendredi Saint. Oui, je sais, c'était hier. Mais c'est aujourd'hui que je vous en parle. Et pourquoi pas? Je voulais que ce vendredi traditionnellement spécial le soit pour nous aussi. Le congé, c'était déjà ça. Alors j'ai décidé d'ajouter le congé d'écriture. Pour le reste, petite journée tranquille. Rien pour s'exciter. Non, nous n'avons pas jeûné, n'avons même pas fait maigre, puisque le vendredi est, au contraire et dans notre courte tradition à nous, jour de malbouffe. Volontaire, oui. Et pourquoi pas? Un peu de radicaux libres ne font certes pas menu-santé, mais avec de la moutarde de Dijon, ça passe très bien là où ça passe... Quant à la poutine, je n'ai pas besoin de vous dire le succès qu'elle remporte, et même, à ce qu'on dit, au-delà des frontières du Québec, maintenant... Tout ça pour vous dire qu'on n'a pas fait grand-chose, à part écouter des films...
Et justement, l'occasion le voulant, nous avons écouté pour la première fois la Passion du Christ, ce film tant controversé de Mel Gibson. Oui, je sais, vous allez me dire qu'on est en retard dans nos nouveautés cinématographiques--le film est sorti le Mercredi des cendres 2004, soit six ans plus tôt--mais on n'avait pas eu l'occasion de le visionner. On aurait pu, mais bon, va-t-on voir un film sur la passion du Christ en d'autres circonstances que celles que le film veut nous rappeler? Que non! Donc, on a écouté le film. Évidemment, écouter est une image, parce que étant tourné en araméen, hébreu et latin, disons qu'on ne comprend pas grand-chose à ce que disent les protagonistes. Mais les images valent mille mots, tout le monde le sait, et à 24 images à la seconde, fois 126 minutes, ça donne le joli total de 181,440 images, ce qui ferait un très long discours, arrangez cela comme vous le voulez! De toute façon, ce ne sont pas les mots qui importent dans ce film, vous l'aurez deviné ou constaté, selon que vous l'avez vu ou non, mais les images. Dures, les images. Comme film violent, difficile de faire plus... Je ne veux pas dire mieux, car je ne sais pas si plus serait pire ou meilleur. Oui, Jésus s'est fait taloché joliment avant qu'on le plante sur la croix, nous le savons tous et toutes, mais je ne suis pas convaincu que le spectacle haut en couleurs (beaucoup de rouge, de mauve et violet) de cet épisode vaut le détour. Moi, si j'étais Jésus, je dirais: "Franchement, les copains, ce n'est pas ça le message que je voulais vous transmettre." Je vois mal Jésus faire un show de sa passion... Surtout que le film a coûté $30 millions, sortis de la poche de Gibson lui-même, mais a rapporté la coquette somme de $611,899,420, ce qui représente tout de même un profit respectable pour le sieur Gibson. On me dira que ce n'était pas l'objectif du film, mais pour ma part, je n'en suis pas si sûr. Le cinéma est une industrie, ne l'oublions pas... En tout cas, c'est certainement un film bien ficelé, mais nous, on va pas le réécouter, c'est clair.
Et ici? Ben ici, ce fut Vendredi Saint, avec ses cérémonies traditionnelles (la célébration de la Passion dure un bon trois heures et les églises sont bondées, on s'en doute) et la tranquillité de circonstance. Rien pour s'énerver ni pour nous énerver.
Aujourd'hui samedi, c'est journée normale, les activités normales reprennent et tout rentre dans l'ordre. Bonne nouvelle pour nous et nos patients, cependant: une équipe de Brésiliens vient tout juste d'arriver pour la semaine. Je vous en reparle...
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