dimanche 4 avril 2010

Pâques


Pâques. Qu'en est-il? Qu'en reste-t-il, maintenant que la religion chrétienne a perdu assez de plumes pour n'être plus ni séduisante ni rassurante? La fête de la résurrection a-t-elle encore un sens? Peut-être pour certains, engoncés dans leur certitude existentielle qui veut que la mort n'ait d'autre finalité que celle de la résurrection. Jésus a ressuscité, a donc montré la voie. Et le chocolat, alors? Je blague, mais voyez le contraste : d'un côté, le plus grand dogme de la foi chrétienne; de l'autre les lapins en chocolat. Voyez-vous le rapport, vous autres? Moi pas. J'ai regardé sur Wiki, mais en vain. Bien sûr, il faut bien que quelque chose se vende, se consomme, fasse l'affaire des commerçants et des consommateurs. Mais pourquoi le chocolat?

La résurrection comme thème est indubitablement l'un des piliers de la foi chrétienne. Mais en termes concrets, sans doute l'un des plus difficilement accrocheurs, car cette résurrection n'est censée se produire qu'à la fin des Temps, et on sait pas quand, alors mettons que ça prend une bonne dose de foi bétonnée pour pouvoir appuyer une vie sur ce pilier. Il est par ailleurs assez curieux de voir qu'ici, en Haïti, le thème de la résurrection a été désacralisé et de divin, est passé du côté des diableries : les seuls ressuscités ici sont les zombies, dont on dit, le plus sérieusement du monde, qu'ils "ressuscitent", c'est-à-dire sortent de leur caveau, et s'en retournent foutre le bordel chez les gens ordinaires! Évidemment, ces joyeux drilles ne sont pas les bienvenus et on a le droit de les lapider sans plus de formalités, puisque hé! ils sont déjà morts! Le plus drôle (ou le plus triste, c'est selon), c'est que certains cas sont avérés: comas dont on s'éveille, erreurs médicales et autres... en autant que la personne reprenne conscience avec encore assez d'énergie pour repousser le couvercle du caveau, elle sort et s'en va voir ailleurs si elle s'y trouve... Vous parlez d'une affaire...

Toujours est-il que Pâques reste une fête chrétienne importante et respectée, mais comme elle tombe toujours un dimanche, eh bien disons qu'elle a certainement moins d'impact social que celles qui s'associent à des jours fériés et chômés, procurant ainsi un petit congé au travailleur ordinaire. Pas de grande cérémonie pascale pour nous, donc, mais plutôt un petit dimanche bien ordinaire qui nous aura permis de vaquer à des occupations par définition dominicales, comme lire, écrire, niaiser sur le Web, zapper, bref vous voyez le topo. Nous avons également eu le plaisir de rencontrer quelques-uns des Brésiliens et comme toujours, avons spontanément sympathisé. Ils veulent bien travailler, mais en ce jour de Pâques et malgré tout ce que je viens de dire plus haut, c'est comme pas évident. Leur courte semaine commencera donc demain.

Alors et puisque la tradition le veut, Joyeuses Pâques à tous et à la bonne vôtre!

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