lundi 2 septembre 2013
Coucou c'est moi!
Me revoici! Vous croyiez que je vous avais abandonnés, hein? Deux mois déjà depuis mon dernier texte... Mais non. J’ai simplement pris une pause qui s’est avérée plus longue que prévue, mais comme on dit en Haïti : "se pa fòt mwen" — ce n’est pas ma faute. Ainsi et pour me justifier, je pourrais vous dire que :
- je me suis fait voler mon ordinateur;
- aucune connexion Internet n’était disponible;
- j’étais en panne d’inspiration;
- je me suis cassé les doigts;
- je me suis brûlé les mains;
- j’étais malade et alité;
- j’étais en prison pour refus de payer ma contravention;
- nous avons eu trop de visiteurs;
- nous avons eu trop de travail dehors;
- nous avons passé trop de temps devant la télévision;
- il faisait trop beau dehors;
et bien d’autres motifs tordus que je vous laisse imaginer.
Mais je pense que je me dois d’être honnête avec vous, fidèles lecteurs et lectrices : la seule raison de mon silence, c’est que l'écriture ne me tentait pas. Voilà, vous savez tout. J’ai exercé mon libre-arbitre et ai simplement décidé de nous ménager, à vous comme à moi, une pause. Et je ne nierai pas que plusieurs des justifications énumérées ci-dessus ont effectivement pesé dans la balance, mais quand on veut, on peut, n’est-ce pas? Souvenez-vous de l’après tremblement de terre de janvier 2010. Je vous traçais un portrait quotidien de ce que nous vivions et pourtant je vous jure qu’on ne chômait pas! Mais je tenais à cette narration des faits, ne serait-ce que pour pouvoir m’y référer plus tard. Ce que je fais régulièrement, d’ailleurs. Mais cette fois, j'ai choisi de mettre ma production écrite au point mort, quitte à la reprendre quand le goût m'en reviendrait. N'y voyez pas le signe d'un quelconque essoufflement, des bavards comme moi, ça ne s'essouffle pas. Mais une pause, pourquoi pas?
Toujours est-il que ces «vacances» — notez les guillemets — tirent à leur fin et que le retour au sud est pour bientôt. L’expérience fut concluante et nous aura permis de faire ce que nous avions planifié, notamment quelques travaux manuels qui s’imposaient depuis déjà quelques années mais pour lesquels le temps manquait, vu la courte durée de notre séjour en terre québécoise, habituellement. D’où incidemment la décision de rester plus longtemps cet été.
Un été qui s’achève déjà, ce qui ne laisse pas de me surprendre, car il me semble que ce fut plutôt un long prélude à l’automne qui, avec ce début de septembre, est indéniablement dans l’air. Même les oiseaux semblent le sentir : ils vident allégrement les mangeoires que c’en est ruinant pour notre portefeuille, mais bon, ce sont «nos» oiseaux et ils ont ce droit. Pas tous cependant. Pas le pic bois (pic chevelu). Ma compagne a fait sa croisade personnelle de chasser cet intrus qui semble prendre plaisir à vider la mangeoire sans s’en nourrir. Mais c’est qu’il a la tête dure, notre pic, au propre comme au figuré; et malgré toutes les tactiques utilisées, il revient quand bon lui semble et sans craindre les foudres de ma belliqueuse compagne. C’est un combat perdu d’avance, je lui ai dit cent fois, mais elle en fait un point d’honneur et de principe alors je dois me résigner, n’est-ce pas… Et d'ailleurs, je sais que c’est ce que vous feriez à ma place…
Cela dit, le temps a passé, à son rythme intemporel comme toujours, mais pour nous, bien vite. Si bien que déjà (ou enfin, tout dépend du bout de la lorgnette...), il faut songer au départ qui, comme toujours, nous remplit de sentiments confus — mixed feelings, disent nos voisins du sud. Nous sommes toujours contents de retrouver notre milieu tropical, mais toujours tristounets de quitter nos quartiers nordiques, malgré l’arrivée imminente du froid et de la grisaille.
On s’y fait, c’est toujours comme ça. Et ça ne nous empêche nullement de profiter du temps présent… en chauffant le poêle!...
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