Plusieurs parmi vous
connaissent cette chanson de Beau Dommage, évocatrice de Noëls
passés, révolus, d'une autre époque : «23 décembre, joyeux noël monsieur côté! salue ti-cul on se r'verra le 7 janvier!» Le 23 décembre était en effet la date butoir de
la fin de l'école et du début des vacances de Noël, comme on les
appelait alors, lesquelles duraient effectivement jusqu'à
l'Épiphanie, le 6 janvier. Donc, oui, l'école recommençait le 7
janvier ou après – jamais avant. C'était donc un beau congé, un
congé qui en valait la peine et qui nous donnait même hâte de
reprendre les cours lorsque arrivait le 7 janvier.
Aujourd'hui, 23 décembre,
pour nous, c'est également congé, mais pour des raisons différentes : il
fallait bien souligner les Fêtes d'une façon ou de l'autre et
puisque tout le monde s'attend à quelques jours de congé, pourquoi
pas maintenant? En fait, nous nous sommes entendus pour deux longs week-ends, l'un
de quatre jours (23-24-25-26 décembre), l'autre de cinq (30-31 décembre,1-2-3 janvier). Nous
reprenons donc nos opérations «normales» le mercredi 4 janvier
2012, dont plusieurs disent déjà que c'est l'année de la fin du
monde...
Cependant et comme je le
disais dans mon texte précédent, l'ambiance du temps des Fêtes
n'est décidément pas la même sous les tropiques. En tout cas, ici en Haïti. Cela dit, il faut
quand même admettre que cette année, l'effort pour souligner les
Fêtes est clairement visible, conséquence évidente de l'injection
de fonds supplémentaires – les 40 millions de gourdes dont je vous parlais précédemment. Je vous disais, entre autres, que les
décorations ici sont habituellement modestes sinon inexistantes. Eh bien
cheminant de par la ville ce matin, on pouvait en voir ici et là, et l'effet
est, ma foi, assez réussi. Quant à la propreté urbaine, on voit
toujours des gens balayer à droite et à gauche et l'activité
commence à porter ses fruits. Comme quoi un peu d'argent change
parfois le monde plus qu'on le croit...
Et on se prépare...
Les échafaudages qui
porteront le prochain spectacle sont en place, les énormes baffles
en disant long sur ce qui s'annonce. Car la fête, quelle qu'elle
soit, ne se passe pas sans musique, tout le monde sait cela. Or ici,
la musique, c'est strictement et culturellement dehors, peu importe
le voisinage, peu importe l'heure, peu importe les goûts musicaux
des gens que le spectacle n'intéresse pas : la musique prend le
plancher et célèbre l'occasion. Il faut en prendre son parti...
Mais pour le moment, toute
cette effervescence reste contenue dans cette avant-veille de Noël.
L'heure est proche, mais ce n'est pas encore l'heure. C'est demain,
la nuit de Noël...
L'heure est plutôt aux vœux
de belles Fêtes, remplies de joie et de sérénité. C'est ce qu'on
vous souhaite. Oubliez les cadeaux : la paix seule vaut son
pesant d'or. La paix et l'amour. L'amour, bien sûr, s'il en reste quelque part dans le monde...
Bien oui, il en reste de l'amour. Non seulement il en reste, mais c'est une énergie hautement renouvelable... Alors, il y en a même plus qu'avant parfois, parce que ça grandit de manière exponentielle cette belle affaire... étonnant et rassurant en même temps...
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