Je m'apprêtais à quitter ces lieux, lorsque, renouvelant ma page Web de nouvelles, je tombe sur cet article de l'Agence France Presse. Qui sonne on ne peut plus faux d'ailleurs. Car au moment où je vous écris ces lignes, le ciel est toujours dégagé et le soleil luit. Comment pourrait-on penser qu'un ouragan et pas des moindres, risque de bientôt frapper le pays? La réponse est bien simple : on n'y pense pas. Si vous êtes un familier de ces textes, vous savez que j'ai souvent partagé avec vous, amis lecteurs et amies lectrices, ma crainte de ce phénomène météorologique souvent associé aux catastrophes naturelles: l'ouragan. C'est que nous en avons essuyé plusieurs, mais justement, nous les avons essuyés avant même qu'ils aient pu nous mouiller!
Cependant, n'ayant jamais vécu les affres d'un vrai cyclone (comme on les appelle ici), j'en ai toujours eu un peu peur. Peur de l'inconnu basée sur l'ignorance et que j'admets volontiers. Mais au fil du temps, la peur s'émousse et on en vient à se dire : «bof!...!». Or, je ne suis pas sûr que cette attitude, apparentée à celle de l'autruche qui se met la tête dans le sable, soit la bonne. Mais puisque tout le monde s'en balance, pourquoi devrait-on s'en préoccuper? Fatalisme? Peut-être. Mais surtout, refus de laisser la peur nous paralyser. Nous avons des choses à faire, le ciel est bleu, alors tout le monde vaque à ses occupations et lorsque le mauvais arrivera, on fera avec. Une belle attitude que mes frères haïtiens m’ont apprise, mais que je ne maîtrise pas encore tout à fait. Donc, voyant cette énorme masse blanche, je me dis que nous allons peut-être en sentir les néfastes effets… Mais qu’y faire?
Pour tout vous dire, nous suivons religieusement les mises à jour du National Hurricane Center américain (NHC) comme nous le recommande l’ambassade du Canada d’ailleurs. Et si vous regardez la trajectoire prévue de cette tempête, vous verrez qu’elle passera au nord du pays, l’effleurant tout juste. Donc, tout semble pas trop mal pour le pays, surtout pour nous situés au sud. Cependant, regardez maintenant la photo ci-dessus et dites-moi que ce n’est pas un peu effrayant, cette masse blanche en mouvement… Eh bien c’est là où nous en sommes. Nous ne savons pas ce qui s’en vient et nous voulons nous rassurer, mais l’ampleur du système laisse songeur ou perplexe ou les deux.
Cependant, comme on ne sait pas ce qui s’en vient, eh bien inutile d’ergoter sur le thème, n’est-ce pas? Inutile de s’exciter, de prendre mille précautions qui ne serviront sans doute à rien et qui ne feront que nous exciter davantage, hein? Alors on attend…
Quoi qu’il en soit et comme je vous l’ai dit, les cyclones vont et viennent mais à ce jour, nous ont toujours épargnés, soit par grâce divine, soit par une fantaisie du hasard, soit pour une autre raison scientifique inconnue. Mais on dit aussi que l’exception justifie la règle…
Je vous reviens si le monstre blanc nous affecte, et dans le cas contraire, je prendrai bien volontiers une bière à votre santé!
De Montréal, nous suivons le trajet de l'ouragan et sommes avec vous en pensée.
RépondreEffacerD.V.