dimanche 24 novembre 2013
Sus aux moustiques!
Coup d’œil rapide sur la météo montréalaise ce matin : moins 8 — moins 18 en ajoutant le facteur éolien (lequel pèse lourd dans la balance, tout le monde le sait)… «Sortez vos tuques et vos mitaines», dit le lecteur de nouvelles à Radio Canada… Voilà le froid qui arrive… au pays du froid! Gens du nord, vous savez ce qui vous attend pour les prochains mois et je sais que vous ne vous en plaindrez pas. Ou si peu… Car si vous souffrez le froid, au moins n’avez vous pas à vous soucier des moustiques…
Car ici, c’est la saison. Le temps est encore chaud, mais pas trop; les pluies sont régulières mais pas torrentielles si bien que les mares abondent, autant de pondoirs pour ces chétifs mais intemporels insectes. Vous allez me dire que c’est sans doute la même chose à chaque année et vous aurez raison — mais en partie seulement. En fait, c’est précisément la raison pour laquelle je vous en parle aujourd'hui : cette année je me fais bouffer comme jamais!
Sarcastiques, s’abstenir. On sait que ces charmantes petites bêtes repèrent leur proie (tout ce qui est chair et sang) à l’odeur et sont particulièrement sensibles à celle des parfums, savons et similaires. Je me suis efforcé de limiter l’usage de ces produits, mais mis à part les réflexions indélicates de ma chère compagne, l’effet en fut nul : je continue de les attirer comme un morceau de sucre attire les fourmis.
Je vous passe le cycle de vie de ces animaux — allez voir Wikipedia si vous voulez vraiment tout savoir — mais je dois quand même vous donner quelques précisions sur la nature de cet irritant. Car c’en est un, n’en doutez pas!
D’abord, on parle ici de moustiques diurnes, donc différents des anophèles (dont j’ai déjà parlé brièvement ici) qui sont nocturnes et vecteurs de la malaria et bien agaçants, il faut bien le dire. Mais le jour, d'après ce qu’il semble, on serait en présence ici de l’aèdes, plus précisément de l’Aedes aegypti, que l’article de Wikipedia décrit assez bien (pour plus de détails, voir l’article en anglais). Mais ce que l’article ne dit pas, c’est que : (1) l’insecte est parfaitement silencieux et d’une délicatesse exceptionnelle lorsqu’il se pose sur vous pour faire le plein de bon sang. Ce n’est que lorsqu’il retire sa pompe et s'apprête à décoller que l’on sent une vague sensation de picotement. (2) Sa piqûre est indolore mais cause une irrésistible démangeaison qui ne s’estompe que très lentement. (3) Le moustique est extrêmement rapide et agile, donc très difficile à tuer de la manière traditionnelle : la claque. Si bien, que nonobstant le fait que le moustique véhicule la très pénible — et parfois mortelle, je le souligne — fièvre Dengue, sa présence seule est hautement irritante, assez pour modifier le plan de s’asseoir dehors avec un bon livre, par exemple — à moins, bien sûr, de s’asperger d’un anti-moustique au parfum douteux…
Remarquez que je ne me plains pas : à chacun ses irritants. Mais franchement, avoir cinq piqûres qui démangent en même temps, c’est une forme de supplice que ne désavoueraient pas certains barbares…
Mais comme tous les irritants, on frotte, on gratte et ça passe. Et on passe à autre chose.
Car on sait qu’il y a pire…
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