mercredi 15 juin 2011
Une journée comme tant d'autres
Comme ça passe vite! Déjà une autre semaine qui s'est envolée on ne sait où. D'ordinaire, on voit un peu les jours passer, mais ces temps-ci, ça déboule! C'est vrai qu'il y a plus d'activités administratives que d'ordinaire : problèmes légaux, contrats de travail, commandes de matériel, problèmes mécaniques, problèmes de courant, problèmes d'infrastructures, problèmes de tout acabit. MAIS le soleil est revenu! YES!!! C'est déjà énorme! En fait, vu de ce pays, il est énorme! Et chaud avec ça, que tout le monde s'en plaint maintenant! Mais bon; comme le dit un proverbe d'ici : vant vid se misè, vant plen se traka. (Relisez à voix haute : ventre vide c'est misère, ventre plein c'est tracas; vous voyez bien que le créole, ce n'est pas si difficile!) En d'autres termes, on passe aisément de Charybde en Scylla...
J'avoue ne pas avoir grand chose à râler aujourd'hui. Je pourrais vous parler de mes problèmes, mais franchement, dites-moi : qui est intéressé à entendre les problèmes des autres? À moins qu'ils soient drôles, bien sûr. Auquel cas on s'en pourlèche les babines. Mais mes problèmes ne sont pas vraiment drôles et s'ils sont susceptibles de faire sourire parfois, une fois qu'on les place dans leur contexte, ils sont toujours un peu tristes. Comme le décès de cette employée, que l'on vient tout juste d'apprendre. Morte de leucémie, la pauvre fille... Qu'y peut-on?
Sans rapport avec ce qui précède:
Coups de feu dans la nuit! Pas vraiment la nuit car il n'est que 9h30 environ, mais disons que la nuit est tombée depuis quelque temps déjà. Pas de lune, du moins pas encore. Qui tire? Sur qui? Ça reprend. Ça se prolonge pendant près d'une demi-heure. Ce n'est pas loin, alors on reste sur le qui-vive. Et puis ça cesse. On respire, on s'endort. Ce n'est que le lendemain matin qu'on saura ce qui s'est passé. À quoi pensez-vous? Une fusillade entre gangs de rue? Une affaire de drogue ayant mal tourné? Un affrontement entre la police et des vagabonds? Un vol? Un kidnapping? Eh bien vous êtes tout à fait à côté! Tout simplement, c'était une fête chez la police! Et faisant la fête, on en a profité pour tirer quelques coups de feu en l'air, comme ça, juste pour ajouter à l'ambiance festive!!! Tu parles...
Reste qu'on est souvent dans le noir, et pas seulement la nuit. On entend ce qui se passe dehors, mais on n'en comprend pas toujours la raison et on s'inquiète souvent pour rien. Mais comment ne pas s'inquiéter? Les coups de feu signifient qu'un projectile est lancé à très haute vitesse dans une direction x (à moins d'une balle à blanc, bien sûr, mais ici, elles sont rares). Or, je l'ai déjà dit, une balle perdue est aussi potentiellement dangereuse qu'une balle intentionnelle, je pense qu'on sera d'accord là-dessus. Donc l'inquiétude dans ce cas, ne me paraît en rien associable à de la poltronnerie mais plutôt à du gros bon sens. Quand ça tire, on se fait petits, question de minimiser la cible...
Mais dire que ça nous préoccupe serait mal dire. On s'habitue, comme pour le reste. On réagit quand ça se produit, mais on ne s'en fait pas outre-mesure quand tout est tranquille. Or, le pays est présentement tranquille, tout le monde vous le dira. Pas sans problèmes, entendons-nous bien, mais tranquille. C'est déjà beaucoup. C'est d'ailleurs dans ce contexte que nous avons stoïquement subi les coups de feu de la nuit dernière : si le pays est tranquille, les coups de feu ne peuvent être vraiment dramatiques, n'est-ce pas? Comme quoi on rationalise n'importe quoi...
Changement de propos, il faut que vous lisiez cet article paru sur Haiti Press Network. Le sujet pourra en intéresser plusieurs. Et l'article, avec son ton bon enfant vous fera sourire, c'est sûr. Mal écrit, mal structuré, mal informé, mais bon enfant que c'en est drôle. L'article du Nouvelliste sur le même sujet fait nettement plus sérieux disons...
Ah! oui, j'oubliais : il fait pas mal chaud, vous l'avais-je dit?
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