mardi 30 octobre 2012

Échos de la fête


Je vous avais dit que je vous donnerais quelques sons de cloche de notre fête. Maintenant que l’événement est chose du passé, que la poussière est retombée et que l’eau qui nous a presque noyés se résorbe peu à peu, je pense que je peux vous en tracer un bref portrait.

D’emblée, je vous le dis tout net : ce fut une belle fête. Simple, mais de bon goût. Et pourtant, jusqu’à la dernière minute, je craignais le flop, et pour cause : d’abord, souvenez-vous que ma compagne et moi n’étions pas en mesure de fonctionner à notre pleine capacité et de veiller à ce que tout soit préparé adéquatement; il nous a donc fallu nous fier entièrement à notre comité organisateur et j’avoue que nous aurions eu tort de ne pas le faire. Mais bon. Rien n’était sûr. Ensuite, je n’avais reçu aucune nouvelle des visiteurs officiels à qui j’avais transmis une invitation, incluant ceux et celles sélectionnés pour prendre la parole. Enfin, le traiteur réservé pour la préparation de la nourriture serait-il à la hauteur? Et comment ferait-on pour limiter l’accès aux seuls invités et aux employés? Et s’il pleuvait des cordes? Bref, vous le voyez, les causes de stress ne manquaient pas.

Pourtant, le matin même du jour J, les choses semblaient tomber pile en place. Certes, la messe a débuté avec une heure de retard, mais s’est terminée dans les temps, puis quelques officiels nous ont servi de jolis et quelque peu pompeux discours et finalement, le clou de la fête — le repas — s’est déroulé sans anicroches dans l’ambiance festive qui était de mise. Même mon cher patron, Barrie I. Strafford, s’en est trouvé fort aise et y est allé de ses plaisanteries pas toujours égales, mais dont l’une qui m’a vraiment fait rire de bon cœur, lorsqu’il finissait sa maigre coupe de vin rouge et qu’il ne put en avoir d’autre. «Un verre de vin pour $5,000 [budget total de la fête], il me semble que ce n’est pas beaucoup…» Si je n’avais pas tant ri et toussé, j’aurais pu lui répondre que bien malheureusement, nous n’étions pas à Cana…

Une belle fête donc, sous le soleil, dans une belle ambiance qui a plu à tout le monde, même la fondatrice, Sœur Évelyne, présente pour l’occasion n’a pu s’empêcher d’admettre que l’événement était tout à fait réussi, pas moins qu’à l’occasion des 20 ans de l’institution.

Et pour les fondateurs, déjà passablement âgés (M. Strafford a 84 ans, je crois, et Sœur Évelyne a franchi la barre des 78 ans), cette fête était l’occasion de souligner l’œuvre qu’ils ont enfantée, sur laquelle ils ont peiné, pour laquelle ils ont investi énormément d’énergie (Sœur Évelyne) et d’argent (Strafford) et en laquelle ils ont cru avec une foi, ma foi enviable. Car pour se lancer dans pareille entreprise, en 1982, il fallait avoir le feu sacré. Ou un sacré feu là où vous pensez… Enfin bref, vous me comprenez. Et en toute justice, je rends bien volontiers à César ce qui revient à César : les honneurs de la gloire reviennent aux fondateurs et non aux administrateurs qui, comme nous, maintiennent le navire sur le cap de l’excellence.

Somme toute une fête appréciée, dont on gardera un bon souvenir. Cela seul suffit à me combler.

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