vendredi 3 septembre 2010
Home Sweet Home
Tout le monde connaît l’expression, même si ses origines se perdent dans la nuit des temps. Tout le monde, à un moment ou à un autre, en a apprécié l’authenticité : la maison, c’est le havre de paix qu’on retrouve après les turbulences du voyage. Pour nous, cependant, ce havre est bipolaire.
Une autre expression américaine dit : "Home is where the heart is"; la maison devient ainsi une affaire de cœur, un réconfort de l’âme. Sur cette base, la maison que nous habitons au sud et dont vous avez vu l’image devrait correspondre à notre "Home Sweet Home"; elle y correspond jusqu’à un certain point, mais notre havre nordique est aussi affaire de cœur et de ce fait, y entrer, même après une absence de plusieurs mois, c’est renouer avec notre passé, c’est retrouver non seulement nos pénates mais aussi et surtout nos mânes, ces dieux attachés à l’histoire familiale. Cette modeste cabane en forêt devient donc, elle aussi, notre "Home Sweet Home", même si nous ne l’habitons que sporadiquement. Bâtie de nos propres mains, elle s’est attachée à nous par ses diverses parties, au fil des difficultés de construction rencontrées. Certes, ce n’est qu’une maisonnette, mais une partie de notre âme l’habite, même lorsque nous sommes ailleurs. Une partie de notre âme et quelques souris, mais bon, ce qui est confortable pour nous l’est aussi pour ces petites bêtes, aussi drôle et incongru que ça soit.
Pour certains, et transposé en mots d’enfants, "Home is where the heart is" devient "Home is where the house is", ce qui, bien que cocasse, est également vrai. Si bien que notre cœur oublie le nid du sud lorsque nous sommes au nord et vice versa. Un peu comme si l’on changeait de costume. Mais les deux ont leur valeur : le nord, pour son calme et sa grande nature à peine altérée; le sud, pour son exotisme et ses gens. Quant au travail, partout, il est contrainte et pression, que l’on soit au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest. Si bien qu’être en vacances au nord est aussi ressourçant que de l’être au sud, l’idée étant d’introduire un temps d’arrêt dans la suite des jours que compose le travail régulier.
Donc, nous sommes en vacances, nous folâtrons et musons à gauche et à droite, profitons de ce que la société nord-américaine met à la disposition de ses gens et refaisons le plein de fraîcheur et d’odeurs nordiques. Bientôt — trop tôt, comme toujours quand il s’agit de vacances — l’heure du retour sonnera et nous reprendrons avec un petit pincement au cœur mais non sans plaisir anticipé la route qui mène au sud, là où nous attend notre autre "Home Sweet Home".
Serait-ce le meilleur de deux mondes?
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